RUES DE VIC-EN-BIGORRE

Verdun (place de)

À l’entrée sud de la ville, en bordure de l’avenue de Tarbes.

Le 2 décembre 1918, la "place de Verdun" succède à la “place au Bois” (de chauffage) qui, elle-même, a remplacé la “place de Monda”, en 1915. La municipalité de Gustave Rivière, son président, décide de donner le nom de la plus grande et de la plus féroce bataille de notre histoire à cette place. Curieusement, cette dernière dénomination n’a pas supplanté la “place au Bois”, si présente à la mémoire des vicquois.

Vergez-Résistant 39-45 (rue Léon)

De l’intersection : rue Jean Jaurès et rue d’Artagnan à l’allée des Marronniers.

Dès l’avènement du chemin de fer Bordeaux-Morcenx-Tarbes, en 1859, on souhaite faire la liaison entre la cour des voyageurs et le chemin de grande communication n°6 Vic-en-Bigorre-Artagnan. Les travaux de “l’avenue du nord de la Gare” puis, “avenue de la Gare” s’ouvrent, en mars 1873, pour s’achever en novembre 1874. Ce fut une victoire des communes d’Artagnan, Liac et Ségalas qui appuyèrent vigoureusement la demande vicquoise.


Léon Vergez habitait à l’avenue de la gare et exerçait les fonctions de percepteur pour le canton de Viellepinte. Quelques mois après la création de l’Armée Secrète, en 1942, le résistant vicquois transforme la ville en chef-lieu de la résistance pyrénéenne. Sa demeure devient un poste de commandement pour les équipes de réception des armes et des agents en mission qu’il faut renseigner sur leur acheminement vers des points de destination prévus. Il contribue à l’organisation du maquis de Caixon, commandé par Philippe Gachies, alias commandant Pierre, et à la protection des parachutages d’armes, à Bazillac. Sa foi patriotique, son courage de père tranquille, ses interventions décisives permettent de constituer un Corps Franc qui se joint à la colonne Soulé et au Régiment de Bigorre, afin de délivrer le pays. Comme l’écrit le commandant Pierre dans la “Nouvelle République des Pyrénées” du 14 août 1959, “c’est à Vic-en-Bigorre que se cristallisera une bonne partie de l’action clandestine... L’Armée Secrète (A.S) et l’Organisation pour la Résistance (O.R.A) en firent la plaque tournante de leurs actions. Relais entre le Gers, Tarbes et les Basses-Pyrénées, sa population affable et courageuse fut constamment mise à contribution. De Vic-en-Bigorre, la nuit et le jour, partaient les messages vers Bazillac, Saint-Lézer, Caixon et Tarbes… Le transporteur, les fonctionnaires, la restauratrice, les commerçants se mirent spontanément à la disposition des responsables”. Un bel hommage au patriotisme des vicquois.

Ces 15 pages sont extraites de l'ouvrage : "Vic-Bigorre et son patrimoine" de Claude Larronde.

 

Edition Société Académique des Hautes-Pyrénées