RUES DE VIC-EN-BIGORRE
Caixon (route de)
Du carrefour : avenue de Pau, route de Pau et chemin des Américains, à la commune de Caixon.
Jusqu’à la Révolution, le chemin royal de Caixon, localité possédée par l’évêque de Bigorre, pour les trois-quarts de son territoire, rejoint Tarbes, par la route de
Saint-Lézer et contourne Vic-en-Bigorre, par l’ouest. Aujourd’hui, la “route de Caixon” - partie de la départementale n° 7 Tarbes-Maubourguet prolongée par le petit tronçon de route n° 60 -
relie Vic-en-Bigorre à Caixon.
Camalès (rue et route de)
La rue de Camalès prend son origine à la croix de la Mission, à l’intersection de l’avenue de Tarbes et de la route de Tarbes et s’étire jusqu’à la rue Sabathé. Elle est
prolongée par la route départementale n°54 qui relie Vic-en-Bigorre à Camalès.
Le 8 août 1632, les consuls allouent 20 écus au maître-paveur, pour le caillou et le sable, afin de paver la rue “qui va droit à Tarbes, depuis la croix de la Morelle
laquelle est si boueuse que le peuple en reçoit de grandes incommodités, étant l’hiver impossible d’en passer”. Près de cette croix, était planté un vénérable ormeau qui marquait le point
d’intersection des trois quartiers riverains, d’est en ouest : Silhac, Rotis et Junquet. La “rue de la croix de la Mission”, qui fut prêchée en 1832, précéda la “rue de
Camalès”.
Castelnau (boulevard de)
Du boulevard d’Alsace à l’allée du Midi.
Depuis le 17 janvier 1915, Gustave Rivière est président du conseil municipal. Il a refusé d’être nommé au poste de maire. En cela, il respecte la tradition vicquoise de
ne pas procéder à l’élection d’un maire en période de conflit. C’est en quelque sorte un maire par intérim.
Le 2 décembre 1918, Jean-Louis Raignaud, maire adjoint, et lui-même proposent au Conseil d’honorer les hommes politiques éminents et les
chefs militaires qui s’illustrèrent au combat et rendre hommage aux villes et régions où se déroulèrent des batailles mémorables.
Des déclassements de rues, assortis de nouveaux baptêmes, sont proposés et acceptés. Parmi les nouvelles dénominations, le “quai du
Midi” qui doit son appellation à son parallélisme avec la berge méridionale de la “gau”, doit céder sa place au “boulevard de Castelnau”, du nom du général commandant la IIe
Armée.
Édouard de Curières de Castelnau qui sauva Nancy par sa résistance au Grand-Couronné, en 1914, et commanda le groupe d’armées du Centre, en 1915, fut l’adjoint de Joffre et envoyé à Verdun pour conserver la rive droite de la Meuse, en 1916. Natif de Saint-Affrique, il sera député de l’Aveyron, en 1919, puis s’éteindra à Montastruc-la-Conseillère, en 1944, à l’âge de 93 ans.
Château d’eau (rue du)
Issue de la rue de Silhac, elle se termine par une impasse.
Les travaux de construction du château d’eau sont achevés en octobre 1959. Ce réservoir est alimenté par une station de pompage intérieure qui puise l’eau dans
une nappe souterraine de la rivière Adour. Les travaux d’adduction débutent alors et l’eau potable jaillissante sert d’eau de baptême à la toute nouvelle “rue du Château
d’eau”.
Cimetière (rue du)
De la rue de la Marne à la rue du Souvenir Français.
Les premiers champs des morts vicquois se situent l’un, à l’entour de l’église Saint-Martin, au pied des façades occidentale et septentrionale et l’autre, sur la
place du Sendreix. Les familles achètent le droit de sépulture, dans la nef de l’église et, après 1609, dans la chapelle du couvent des Minimes. Vers 1778, la réglementation de l’hygiène publique
oblige à une translation du cimetière vers la périphérie. Après le refus populaire d’inhumer sur l’emplacement du groupe scolaire Pierre Guillard, le Conseil choisit le terrain de Bernard Abadie, en
bordure de l’Echez. Un arrêté révolutionnaire, du 2 octobre 1793, demande à la municipalité d’élever une statue représentant le “Sommeil”, mais il n’y aura pas de suite à ce projet. En 1805,
la vente de la parcelle adossée contre l’église fait apparaître des ossements non transférés, provoquant une vive émotion dans la population. La même scène se répète, en 1950, lors de l’arrachage des
platanes, sur la place du Sendreix. En 1836, de violentes crues de l’Echez nécessitent l’exhumation de plusieurs dépouilles mortelles. En mars 1837, une pétition circule demandant le déplacement du
deuxième cimetière vicquois; il n’y a, pourtant, que quarante-sept années qu’il est établi. Successivement, en 1846, 1848 et 1849, les délibérations municipales ordonneront les transferts des tombes.
Le Préfet décide le transfert du cimetière, hors la ville, le 10 août 1838. Le nouveau terrain choisi est un verger appartenant à Sorbet, d’une superficie de 78 ares 43 centiares, qui se réserve le
bois des arbres et des vignes (hautains). Le 8 avril 1839, le nouveau cimetière est acheté pour 10808 F, comme terre labourable. Ce troisième cimetière - l’actuel - est clôturé d’un mur, en mai 1839,
par Durdos. On place une porte et une croix, en bois, au centre du cimetière. Coût total = 803,67 F. Les deux allées principales sont complantées de cyprès, magnolias et thuyas. Mais la “rue du
Cimetière” n’est pas “calibrée”. En 1848, on l’élargit pour permettre le passage des convois et une croix, en pierre, remplace la première croix de bois, au mois de novembre. En 1883,
il est agrandi par l’achat des parcelles n° 254 et 261, au quartier des Bourdas, section A2. À l’abri des colères de la rivière, il fait l’objet de nouveaux agrandissements, au XXe
siècle.
Le deuxième cimetière est désaffecté, en 1896. On y aura procédé à l’exhumation, de 1867 à 1876, la partie occidentale étant plus en
contrebas et vulnérable à la montée des eaux. Le 11 décembre 1938, il est vendu aux enchères, pour 26000 F, à M. Contensou, receveur principal des Postes, au Sénégal.
Le 13 février 1853, Romme, premier adjoint, fait une proposition. Que l’ancien cimetière du Sendreix soit racheté par les vicquois
afin qu’il ne tombe aux mains “d’un spéculateur avide et qu’il demeure une propriété inviolable où soient respectés les restes de ceux qui ne sont plus et conserve le titre de cimetière, titre
cher à la piété des familles”. Son vœu sera exaucé.
Bernard Lacaze élu sénateur des H. P, en 1848
Clarac (rue)
De l’intersection de la rue du Baradat et du chemin du Baradat au pont de la Rochinole, sur le quai Rossignol.
Longtemps appelée “rue du Moulin”, la rue Clarac doit son nom à Bernard de Clarac, quatrième propriétaire du moulin après le Prieur de Saint-Lézer, Jean
Dengas et Arnaud de Ger. Cette possession noble comprend aussi le canal des moulins, jusqu’à la digue de Curét, sur l’Echez. Ce moulin travaillait à trois meules, depuis le XIIIe siècle. Son activité
s’est arrêtée, le 16 août 1985.
Moulin de Clarac
Clos (chemin)
De l’avenue de Pau au chemin des Américains.
Cet ancien chemin rural reliait l’avenue de Pau à Luzerte, croisant le chemin royal de Caixon devenu chemin des Américains, au XXe siècle. La rue du “chemin
Clos” n’emprunte que la moitié de ce chemin de traverse.
Collège (rue du)
Du carrefour formé par les rues Thiers, Lannes et Artagnan, au lycée Pierre Mendès France.
Jusqu’en 1826, année des travaux entrepris sur la propriété de M. Abadie, exproprié, cette rue s’intitulait anciennement " la Biorbe" ou "la
Biorle". Le mot a subi la métathèse - déplacement - des voyelles i et o dans le mot briole = pâquerette. Dans cette hypothèse, elle aurait une jolie signification originelle, le “chemin des
pâquerettes”. Puis, après les événements du 19 mars 1814, on la baptisa "route Impériale".
Cette voie est la déviation naturelle de l’entrée nord de la ville, issue de la route de Maubourguet, à hauteur de l’impasse du
Lycée, jusqu’à la place de la République. Elle permet une circulation pendant les travaux de réfection des pavés de la rue Royale de Maubourguet. Le “chemin de la Biorle” est devenu allée
centrale du Collège national mixte, depuis 1960, et “rue du Collège”, à l’extérieur de l’établissement, depuis 1827.
Combattants de toutes les Guerres (place des)
Devant l’Hôtel de ville jusqu’à la grille du canal.
La “place du Sendreix” ou Sendrex - contraction de Saint-Erex - cœur de la cité, est un lieu de culte, d’inhumation et d’assemblée pour la population
vicquoise. Toujours connue sous cette appellation, on la baptise “place de la Fédération”, le 2 décembre 1793, et l’on y dresse un “autel à la patrie” en hommage à l’Être Suprême.
La même année, on y plante des platanes. Elle devient “place du Cendrés”, en juillet 1794, peut-être en souvenir des cendres ensevelies, et “place Clemenceau” en décembre 1918, mais
la personnalité du “tigre” ne marquera pas la mémoire collective locale.
Inaugurée le 8 mai 1995, la "place des Combattants de toutes les Guerres" est un hommage à tous les soldats, à leur
patriotisme et à leurs actions héroïques pour la sauvegarde de la liberté nationale. Ce nouveau baptême s’imposera-t-il à une tradition venue de si loin ?
Place du Sendreix