photo Claude Larronde

Une copie de cette pierre était visible au-dessus du portail d'entrée du Collège des Garçons jusqu'en 1961, date de la démolition du Collège. Aujourd'hui, elle est fixée sur un mur intérieur du hall d'entrée de la Mairie.

Claude Larronde et Jean-Paul Fernon

Tant en 1732 qu'en 1761, Jean-Baptiste Larcher blasonne ainsi cette pierre :

 

"Porte d'or au Lion contourné de gueules, armé et lampassé d'azur, supportant un miroir à l'antique d'argent, bordé de sinople. Le chef parti au premier contrécartelé au premier de gueules aux chaînes d'or posées en croix, en sautoir et en double orle, enfermant une émeraude en cœur, qui est de Navarre ; au second et troisième d'or à deux vaches passantes de gueules, accornées, onglées, accolées et clarinées d'azur qui est de Béarn ; au quatrième d'or à trois pals de gueules, qui est de Foix ; la seconde partition de chef d'azur à trois fleurs de lis d'or, deux et une, qui est de France".

Claude Larronde

Les caisses de l'État étant vidées par les guerres de la Ligue d'Augsbourg, c'est un édit de Louis XIV, du 20 novembre 1696, qui crée l'Armorial général. Charles d'Hozier, Juge Général d'Armes de France, est nommé Garde des Armes de France.

 

Pour Vic-en-Bigorre, le blasonnement de Jean Forien de Rochesnard dans "L'Armorial des Villes" souligne quelques différences avec le précédent :

- Les armes vicquoises de 1696 sont inscrites dans un écu en forme d'accolade ou d'amortissement des portes et fenêtres du XVe siècle.

- Les pals sont alésés ; ils ne touchent pas les lignes haute et basse du quatrième quartier.

- Le lion est dressé contre une sphère bouletée d'argent.

- Le métal argent remplace l'or.

 

"Coupé au 1er parti, écartelé au 1er de gueules aux chaînes de Navarre d'argent (en sautoir, en croix, en orle), aux 2ème et 3ème d'argent à deux vaches contournées de gueules clarinées et encornées d'azur, au 4ème d'argent aux 3 pals alaisés de gueules, au 2ème du parti d'azur à trois fleurs de lys d'argent posées deux et une, au 2ème du coupé d'argent au lion contourné de gueules dressé contre une sphère de gueules, bouletée d'argent et au pied du même".

Claude Larronde et Jean-Paul Fernon

En 1603, l'artisan de la pierre sculptée a reproduit la matrice du sceau de la ville, en creux, d'où une inversion des armes vicquoises. C'est à Jean-Paul Fernon, héraldiste amateur en visite à Vic-en-Bigorre, que nous devons cette découverte.

 

Redressées conformément aux lois de l'héraldique, on peut les blasonner ainsi :

 

Mi-parti :

- au 1, d'azur à 3 fleurs de lys d'or (France) ;

- au 2, écartelé :

 

        - au 1 et 4, d'or à 2 vaches passantes de gueules, accornées, onglées, colletées et clarinées d'azur (Béarn) ;

        - au 2, de gueules aux chaînes d'or posées en croix, sautoir et orle, enfermant en cœur une émeraude de sinople (Navarre) ;

        - au 3, d'or à 3 pals de gueules (Foix).

 

Coupé : D'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur tenant de ses pattes antérieures un miroir d'argent bordé de sinople, au manche de même.

 

Le blason vicquois est timbré d'une couronne murale, insigne héraldique des villes autonomes depuis le XVIIIe siècle, d'or à trois tours, pour signifier le chef-lieu de canton.

 

Pour soutiens, deux rinceaux de vert franc. A dextre : une branche de laurier fruitée symbolise la prospérité; à senestre : une branche de chêne fruitée de glands d'or symbolise la force.