Le creusement de la “gau” de Curét
Le canal des moulins ou la “gau”, tel qu'il apparaît aujourd'hui, prend naissance dans la rivière de l'Echez, à Oursbelille. D'une longueur de 13 km, il se jette à nouveau dans l'Echez après avoir contourné le périmètre dit du “Château”. Mais, l'origine du canal, pour sa partie vicquoise, n'est pas là. Elle se situe à la digue du Curét, à 5 km du centre ville.
Curét, ce microtoponyme est évoqué dans les documents de la période médiévale avec la mention “de mémoire perdue”, expression qui en dit assez quant à son ancienneté. Creusé pour fournir une force hydraulique capable d'actionner les rouets du moulin de Clarac, le canal de Curét, après avoir rempli son office, se jette dans l'Echez. Directement ou indirectement ? Impossible de répondre d'une façon affirmative mais un document de 1545 nous dit que l'eau du canal se répand dans le fossé de la muraille, à l'angle sud-ouest.
Considéré comme le vestige le plus ancien, encore visible sur le territoire vicquois, l'utilisation de son eau, comme moyen défensif de la cité, n'a pas été écarté par quelques observateurs curieux de tout ce qui touche à l'histoire locale. Bien sûr, il s'agit de l'inondation des fossés au pied de la muraille d'enceinte du périmètre castral, érigée durant la décennie 1250-1260 par Pierre de Marsan, comte de Bigorre. Mais les faits sont têtus : les documents font toujours état de douves sèches, parfois humides par mauvaise étanchéité de la paroi en terre, à l'angle sud-ouest.