RUES DE VIC-EN-BIGORRE
Palay (rue Simin)
Du boulevard Galliéni à la rue des Écoles.
En juillet 1904, le service postal s’installe dans un hôtel particulier, appartenant au notaire Jean Lahitte. L’immeuble a été construit par la famille Maigné de
Sallenave, au XVIIIe siècle. Jacques Germain Maigné de Sallenave sera maire de Vic-en-Bigorre, du 20 juillet 1816 au mois d’août 1821. En avril 1911, la ville acquiert le bel édifice pour 30000
F.
Le 17 juin 1947, la décision est prise de percer une rue sur le terrain des jardins de la Poste, en droite ligne de l’immeuble Rosapelly
(bâtiment de la perception). Nouveau baptême, le 8 septembre 1968.
La rue Simin Palay est un hommage à l’illustre félibre de l’école Gaston Fébus. Poète et auteur d’un monumental dictionnaire du Béarnais et
Gascon modernes, celui que l’on compare à Francis Jammes est considéré comme l’un des plus grands écrivains de langue gasconne. Au printemps de 1971, une prétention abusive de l’administration des
Postes conduit la municipalité vicquoise à abattre l’hôtel des Postes, un des trois plus beaux édifices de la ville.
Hôtel Maigné de Sallenave (XVIIIe)
Pasteur (rue)
De la rue de Silhac à la rue de Rabastens.
La décision de percer une rue transversale, entre la rue de Silhac et la rue de Rabastens, qui rejoindrait la rue d’Artagnan, date du 11 mai 1838. Cette voie est baptisée
“rue Neuve” ou “Nouvelle rue”. À l’entrée, côté rue de Silhac, on couvre le caniveau d’un ponceau, en chaux, sable et lavasses. Commencée en 1842, la rue est achevée le 3 août 1845.
Mais l’écoulement des eaux n’est pas satisfaisant. La “rue Neuve” perd son identité, après 1929, année de cohabitation avec la “rue Pasteur”.
Louis Pasteur (1822-1895) fut un remarquable chimiste et biologiste. Docteur en physique et chimie, il sut donner à la méthode expérimentale
ses lettres de noblesse. Il développa de grands travaux de recherche dont les plus célèbres furent la pasteurisation, la vaccination préventive, principalement la maladie charbonneuse et la rage, ce
qui fit sa gloire. Il fut placé à la tête de l’Institut Pasteur, en 1888.
Pau (avenue et route de)
Avenue de Pau : Du pont de l’Echez au carrefour : route de Caixon, route de Pau, chemin des Américains.
Route de Pau : De ce carrefour au pont sur Luzerte.
Dès que le nouveau pont du Béarn, en maçonnerie, est construit sur l’Echez, l’agréable “promenade du Tivoli” devient “l’avenue du Béarn”. Nous sommes le
8 juin 1851. Le tracé de la route de Pau, que l’actuelle “avenue de Pau” partage en son début, est connu depuis le 16 septembre 1836 et le pont sur le Lys est érigé en 1841. Avant cette
date, le “chemin de Vic à Lembeye” franchissait le Lys à gué et gravissait le coteau, fort pentu, séparant les “Chênes Rouges” de “Peyreblanque”.
En novembre 1758, La Chambre des Comptes et Finances du domaine de Navarre demande aux vicquois de construire un nouveau chemin pour
“remplir le désir que le Béarn parait avoir de commercer avec la Bigorre”.
Pêcheurs (rue des)
De la rue de l’Abattoir à la rue Clarac.
Petite Venise du nord de la Bigorre, Vic-en-Bigorre a toujours eu sa rue des Pêcheurs. Etait-elle le lieu de concentration privilégié des pêcheurs de la ville ? Mystère.
Les pêcheurs vicquois sont partout. Le choix des lieux où ils exercent leur activité est grand.
Les fossés secs ceinturant les murailles du château ont, presque toujours, un fonds humide dû au débit furieux du canal qui passe par-dessus
la berge et vient remplir le fossé voisin. Ceci se passe à l’angle sud-ouest, près du lavoir public de la place du Foirail. Le 9 juin 1630, plusieurs habitants sont réprimandés par le Conseil de
ville pour avoir jeté de la pâte, pour amorcer le poisson. Malgré contraventions et ordonnances royales, rien n’y fait. Il faut annoncer 500 livres d’amende, une éventuelle peine de prison et menacer
directement les marchands qui vendent au détail la “paste d’amorsse”. Ceci ne concerne que la rivière Echez. Heureusement pour les pêcheurs, il reste les canaux qui sillonnent la commune :
l’Adour, Luzerte et le Lys. Le 21 février 1638, les consuls organisent la pêche et la vente du “poisson des fossés de la ville”. Carpes et tanches s’y côtoient et leur braconnage est
sévèrement châtié. Le 21 juin 1648, deux consuls surprennent Arnaud Gardères et Plantis pêchant dans les fossés qui sont autour du château “l’un avec un fillet et l’autre avec un autre fillet
appelé pescadère”.
La tradition populaire, en faveur de la pêche, est si forte que la rue des Pêcheurs ne subira aucun changement
d’identité.
Les lettres M et D, placées au fronton du portail de cette grande demeure, sont les patronymes Montels-Davantez. Félix Prosper Désiré Montels (1821-1902), colonel sous Napoléon III, reçut la Légion d'Honneur en 1880. Vers 1850, il épousa la vicquoise Louise Davantez.
Un beau portail de 1893
Petite vitesse (avenue de la)
Depuis l’avenue du Régiment de Bigorre, en ligne parallèle à l’allée des Marronniers.
L’expression “petite vitesse” s’adresse au transport des marchandises embarquées par voie ferrée. La vitesse d’expédition est “petite” par opposition à
une vitesse, considérée plus “grande”, accordée au transport des voyageurs.
D’abord impasse - arrière de la gare - jusqu’en 1880, cette “avenue des marchandises” est prolongée jusqu’au passage à niveau de la
route d’Artagnan, le 24 novembre 1895. Au mois de juillet 1899, il se construit un hangar pour la réception des tabacs et leur embarquement. Au mois de mars 1947, le hangar est revendu pour 50000 F.
En novembre de la même année, le conseil municipal considère qu’il n’y a plus de planteurs à Vic-en-Bigorre et résilie le contrat de location pour l’entrepôt du tabac. Aujourd’hui, l’avenue de la
petite vitesse retrouve la situation d’impasse qu’elle a connue en 1895.
Place (rue de la)
De la place de la République à la rue Eugène Ténot.
Petite rue issue de la place du marché, dite Marcadale - place de la République, elle aboutissait à la rue Traversière, qui de la place de la Halle traversait, en droite
ligne, jusqu’à la rue Orientale - rue Barére de Vieuzac. S’engager dans cette ruelle et en ressortir sans encombre tenait d’une extrême clémence de la divine providence. La "rue de la Place"
n’a jamais été débaptisée. Peut-être l’estimait-on trop étriquée pour abriter un grand personnage ?
Rue Traversière