RUES DE VIC-EN-BIGORRE

Halle (place de la)


La place de la Halle est entourée par les boulevards de Castelnau, au nord, d’Alsace, à l’est et le début de la rue de l’Abattoir, au sud.

La halle occupe une place privilégiée dans les relations humaines de la communauté vicquoise. Lieu convivial par excellence, la place de la Halle est la place du marché depuis l’érection, en 1862, de cette monumentale architecture de fer et fonte, de type Baltard. Le commerce du grain remplace le commerce du bois dont l’activité était intense. Ici, tout le canton se retrouvait pour choisir, discuter, marchander son bois de chauffage. Aussi, cette place était plus connue sous l’appellation de “place au Bois” que sous sa dénomination du moment : “place d’Orléans”. Elle est baptisée après l’avènement de “notre auguste monarque Louis Philippe 1er”, comme l’annonce le programme de la fête publique donnée, le 1er mai 1831, pour l’anniversaire de Louis Philippe d’Orléans, devenu roi de France, l’année précédente.

Et puis, en 1860, la “place au Bois” est priée de s’installer sur la propriété de M. de Monda, plus au sud, sur la route impériale de Tarbes.


Aujourd’hui, sous la halle aux grains, on ne commerce plus le blé qui bénéficiait de la position centrale, la meilleure, sous l’éclairage d’un pavillon vitré. Cette structure moderne faisait accourir les haut-pyrénéens, de partout. Pensez, la première halle métallique du département !

Une structure moderne dans un ensemble médiéval

 

Herray (chemin de la)


Du carrefour : rue de Maubourguet, impasse du Lycée, route de Bordeaux, au quartier de la Herray.

L’ancestral chemin de la Herray menait au quartier Saint-Vincent, jouxtant Baloc, au nord. Une chapelle sous l’invocation du saint avait encore un Prieur, en 1586. Le “Censier de Bigorre” de 1429, mentionne “lo ferranh de Sen Bisen” où le Comte exerce son droit. Nous avons lu dans un chapitre précédent comment les avatars du vocable médiéval “ferranh” ont abouti à la “herray” d’aujourd’hui.


Hountagnère (chemin)


De l’intersection formée par la rue d’Artagnan et la rue Combessies, au lotissement de la Hountagnère.

Le chemin de la Hountagnère n’est pas l’appellation la plus ancienne. Cette voie s’intitulait “chemin de Lafitole”. Elle coupait, à la perpendiculaire, le chemin Artagnan-Baloc, à la hauteur du lieudit “Le Pouès” et plus précisément à “Las murailhettes”. De là, on pouvait s’orienter vers Baloc et Caixon, à l’ouest, ou Artagnan (D.4), à l’est, ou, encore, poursuivre vers le nord, et bifurquer vers Nouilhan, à l’ouest, ou, enfin, traverser le bois du Marmajou, vers l’est, pour rejoindre la commune de Lafitole.

 

Le hameau de la Hountagnère prend son essor vers 1980. Il s’y construit 125 logements H.L.M et les noms de rue : Vignemale et des placettes : Arbizon, Ayre, Marboré et Néouvielle ont le parfum de nos Pyrénées. Revenons au toponyme “hountagnère”. Cette évocation d’une source ou fontaine “noire” parait bien mystérieuse. En apparence seulement. Il faut retenir dans l’adjectif noir le sens de sombre, obscur, caché. Mais où se trouve donc cette source ? Elle est toujours là, sous nos yeux. Son onde claire rafraîchissait les ouvriers de la construction des voies ferrées, au XIXe siècle et les vignerons du “Pouès”, en tous temps.