LA 36e DIVISION D'INFANTERIE

DANS LE SUD-OUEST

1917 : La deuxième bataille de l’Aisne

    Le 13 décembre 1916, le général Joffre est remplacé par Robert Nivelle qui promet d’opérer une percée décisive sur le Chemin des Dames «en 24 ou 48 heures». La deuxième offensive française dans la vallée de l’Aisne commence le 16 avril 1917, sur près de 90 km. Les premières lignes s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames et se heurtent à des barbelés ; elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Le 17, nos forces s’emparent de Moronvilliers, à l’est de Reims, et, le 18, occupent Aubérive (Marne). L’objectif est le plateau de Craonne et le Chemin des Dames. Les Allemands sont chassés des falaises de l’Aisne qu’ils occupent depuis la bataille de la Marne. Du 17 au 20, Soissons est dégagé par la réduction du saillant de Vailly. Puis, Condé, Chavonne et Braye sont reconquis. Les Allemands sont contraints de retraiter vers le Chemin des Dames.

Le 4 mai 1917 est une date glorieuse pour la 36^e D.I. Les efforts conjugués de nos valeureux combattants enlèvent le plateau de Craonne et le Chemin des Dames qui constituaient le principal objectif entre Soissons et Reims. Les Allemands sont débusqués des falaises de l’Aisne où ils se terrent depuis la bataille de la Marne. Refoulées sur le plateau, les unités françaises engagées résistent et gagnent du terrain pendant trois jours. Le 49e R.I, sous les ordres du colonel De France, enlève la partie du plateau de Craonne qui lui est assignée sous un bombardement sévère. Le caporal vicquois Jean-Marie Campuzan est un modèle d’énergie et d’abnégation obstinée. Enseveli à trois reprises avec son matériel pendant les journées des 5 et 6 mai 1917, il se dégage sous un déluge de feu sans quitter son poste, tout en continuant, impassible, le nettoyage et la vérification du mécanisme de ses pièces. Il est cité à l’ordre du Régiment, le 24 mai 1917.

Caverne du Dragon - collection Augustin Simon