LE BALCON DE L'HOTEL DE VILLE

Un plan et devis de la “Maison de Ville” qui datent du 20 juillet 1754, soit 119 années après les travaux de construction réalisés de 1633 à 1635. Ce bâtiment a la forme d’un L renversé avec 9 ouvertures à l’Est, 4 à l’Ouest, 3 cheminées et 1 escalier intérieur.

 

Les travaux de 1861 évoquent le “rétablissement” du balcon de l’Hôtel de Ville. Toujours placé au-dessus de la porte principale, il est composé d’une tablette en pierre schisteuse de 3,15 m de longueur, 0,80 m de largeur et 0,10 m d’épaisseur, reposant sur deux consoles ou supports en pierre armée, plus une balustrade garde-fou, en fer forgé, d’un poids de 200 kg. Mais le premier défaut de la pierre de schiste est d’être gélive. Aussi, le troisième balcon vicquois, dessiné par l’architecte Georges Larrieu, en 1912, est composé d’une dalle de 6 m de longueur, 0,14 m d’épaisseur, en ciment armé par des fers de 22 mm de diamètre et de petits fers transversaux de 5 mm de diamètre, reposant sur 4 consoles moulées, en ciment avec fer à l’intérieur et une balustrade en pierre blanche sciée.

 

De la Maison de Ville à l’Hôtel de Ville, trois balcons successifs ont été construits autour d’une période sans balcon dont la durée est difficile à définir. Moderne “bretèche”, ce balcon fait le lien entre la salle de réunion du Conseil de ville et la communauté vicquoise. À quoi ressemblera le quatrième balcon ?

1 - Balcon de l’Hôtel de Ville

 

Un devis de réparations à effectuer est dressé par Jean Montaut, charpentier et Jean Martis, maçon, pour la Maison de ville qui “est ruineuse”. Parmi les travaux envisagés : la réparation “d’une porte maîtresse du balcon” et le “grillage de fer pour le balcon”.

 

Est-ce que le balcon repose sur une tablette ou bien est-ce un simple garde-fou devant la porte-fenêtre le desservant ? Mystère.

 

La présence de cet élément, petite tribune ouverte sur la place publique, est hautement symbolique de l’Édifice municipal qui est à la Ville ce que le château est au seigneur.

 

Il n’est donc pas impossible que ce premier balcon ait été prévu depuis l’origine de la Maison de ville.

2 - Balcon de l’Hôtel de Ville

 

1790 - La grande salle de “L’Hôtel de ville” est occupée par le District de Rivière-Basse qui regroupe les élus des cantons de Castelnau-Rivière-Basse, Maubourguet, Rabastens et Vic-en-Bigorre.

 

Les deux plans de l’Hôtel de Ville montrent la situation de la fin du XVIIIe siècle. L’architecte Jean-Jacques Latour s’y réfèrera pour ses travaux de restauration de 1861. Différence notoire avec la vue de 1754, 5 ouvertures supplémentaires - 4 au Nord et 1 au Sud - ont été percées. En novembre 1790, on procède à la restauration de la porte-fenêtre, du balcon et de “son grillage en fer”.

3 - Balcon de l’Hôtel de Ville

 

20 octobre 1857 - Jean-Jacques Latour présente un projet de construction d’un nouvel hôtel de ville. La façade principale s’inspire de celle de l’hôtel de ville de Paris. Cet architecte, issu des Beaux-Arts, travaille dix ans (1858-1868) sur la restauration de l’église Saint-Martin et de l’Hôtel de Ville.

 

Le projet ne sera pas retenu par la municipalité vicquoise pour une raison de coût financier : 59000 F. On lui demande de faire plus “modeste”, soit 30000 F.

 

Cette modestie, ne supprimera pas le projet de rétablissement” du balcon de l’Hôtel de Ville. On peut voir l’élégance de la rampe ou garde-fou, en ferronnerie d’art.

4 - Balcon de l’Hôtel de Ville

 

4 novembre 1861 - Le préfet Garnier et la municipalité de Camille Darros approuvent le devis de Jean-Jacques Latour. Le rétablissement du balcon est décidé. Toujours placé au-dessus de la porte principale, il est composé d’une tablette en pierre schisteuse de 3,15 m de longueur, 0,80 m de largeur et 0,10 m d’épaisseur, reposant sur deux consoles ou supports en pierre armée, plus une balustrade garde-fou, en fer forgé, d’un poids de 200 kg.

5 - Balcon de l’Hôtel de Ville

 

Situation jusqu’en septembre 1913 - Première photographie de la façade principale de l’Hôtel de Ville.

 

Le deuxième balcon n’apparaît plus et l’on peut supposer qu’il a disparu depuis fort longtemps puisqu’il n’est même pas évoqué dans les documents. Il est vrai que le schiste a le grave défaut d’être gélif.