Les Conseillers généraux du canton de Vic-en-Bigorre (2)

Jean Marie Léon Duprat - 1869-1956


Né à Beaumarchès (32160), le 5 janvier 1869, Jean Marie Léon Duprat est le fils de Pierre Duprat et d'Apollonie Caussade. Négociant à Vic-en-Bigorre et domicilié à la rue du Collège, il prend pour épouse Marie Pascaline Lestrade. Il est décédé à Vic-en-Bigorre, le 12 avril 1956.

Activité politique

Il se présente à l'élection municipale de Vic-en-Bigorre à la tête de la liste d'Union des Républicains de Gauche, le 5 mai 1929, face au maire sortant Jacques Manuel Fourcade.

 

Il est élu Conseiller général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 25 octobre 1931, par 931 suffrages contre Jacques Manuel Fourcade, candidat sortant, 830 suffrages. Six ans plus tard, il doit s'incliner non sans obliger le maire vicquois à se présenter au 2e tour, le 17 octobre 1937.

Sources

A.D.H.P - 3 M 156, 3 M 164 (note individuelle 1931).

 

Jacques Marie Joseph Manuel Fourcade - 1902-1959
 

Né à Paris (IXe arrondissement), le 27 avril 1902, Jacques Marie Joseph Manuel Fourcade est le fils de Jacques Manuel Fourcade, maire de Vic-en-Bigorre, du 5 mai 1925 au 26 décembre 1943, et de Jeanne Marie Henriette du Buit. Il épouse Irène Cancel-Senes et n'auront pas d'enfants. Très attaché à sa petite patrie vicquoise, Jacques Marie Fourcade est diplômé des Sciences politiques et docteur en droit. Il exerce la profession d'avocat au Barreau de Paris. Il sera officier dans l'Armée de l'Air, en 1939-1940. 

 

Il intervient, par deux fois, pour obtenir des subventions de l'État pour l'édification de la halle aux veaux et du bâtiment de la maternité départementale « La Maison de la Mère et de l'Enfant » qui sera construite à proximité de l'hôpital, rue de Maubourguet, à Vic-en-Bigorre. Au mois de septembre 1959, il s'apprête à plaider les dossiers les plus douloureux de l'accident de la gare de Vic-en-Bigorre qui eut lieu le 29 août 1959, lors de la commémoration du centenaire de l'inauguration de la ligne du chemin de fer Morcenx-Tarbes, dernier tronçon de la ligne Paris-Tarbes, par le couple impérial Napoléon III et Eugénie de Montijo, lorsqu'il perd le contrôle de son véhicule automobile. Les observateurs de l'époque pensent que le proche et terrible souvenir de ce drame local marqua profondément cet homme dévoué et sensible et que ses tragiques implications terrassèrent Jacques Fourcade sur le chemin de Paris, à Villechauve, dans le Loir-et-Cher, le 5 septembre 1959. Transportée sur un charroi, de l'église Saint-Martin à la chapelle de Labarthe, la dépouille mortelle est suivie par Jacques Chaban-Delmas et de nombreuses personnalités du département (1).

Activité politique

Directeur du Cabinet du ministre de la Justice Léon Bérard, de 1931 à 1932, il est élu député des H.P, le 17 juin 1951, réélu, le 2 janvier 1956, et encore réélu, en novembre 1958. Il est élu Conseiller général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 17 octobre 1937, en battant Jean-Marie Léon Duprat, candidat sortant. Il est prolongé dans son action par la prorogation du mandat des conseillers généraux en fonction, le 1er septembre 1939, jusqu'aux élections du 21 avril 1944.

 

Au renouvellement général de septembre 1945, le Comité départemental de la Libération (CDL) demande sa révocation sous le prétexte : « A refusé son concours à la Résistance - Collaborateur », le 26 janvier 1945. Candidat à la présidence de la République, en 1953, Jacques Marie Fourcade a été Premier Vice-Président de l'Assemblée Nationale, sous la présidence de Jacques Chaban-Delmas, le 9 décembre 1958.

 

Activité publique

Élu Conseiller de l'Assemblée de l'Union française, le 20 novembre 1947, puis son Président, le 11 janvier 1950, il fut Président de la Haute Cour de Justice, en 1958, et Président des Juristes internationaux.

Sources 

(1) Entretien sur la famille Fourcade avec Mme Ghislaine Rossi, du 3 août 2006.


« Vic-Bigorre et son Patrimoine » - Claude Larronde - S.A.D.H.P - 1998 - p. 173. 

 

- A.D.H.P - 1 N - (1939).

Henri Vignes (Jean Destieu) - 1916-1985

Né à Vic-en-Bigorre, le 23 septembre 1916, Henri Vignes, connu également sous le pseudonyme de Jean Destieu, est le fils de Xavier Joseph Vignes et de Marie Berthe Pelanne. Ses études sont sanctionnées par un Brevet supérieur et la première partie de la Capacité de droit. Il participe à la seconde guerre mondiale en qualité de chef de Corps Francs puis de Volontaire de la France Libre. Blessé, le 19 mai 1940, au cours d'une reconnaissance offensive, il peut, dès sa sortie des hôpitaux, s'embarquer à Saint-Jean-de-Luz pour l'Angleterre où il dirigera la formation des vingt premiers gradés de la France Combattante. Affecté aux Indes (Pondichéry) pour y commander les Cipayes à l'heure de la menace d'invasion japonaise, il est, quinze mois plus tard, envoyé, sur sa demande, à la première DFL. Passant par Le Caire, il est mis à la disposition du Service Français de l'Information pour y publier La Marseillaise et remplacer, à la radio égyptienne, le « Porte-parole de la France combattante ». Nommé chef du Service des émissions de la RTF pour le Moyen-Orient, en 1956, il passe, en 1958, à radio Monte-Carlo, en qualité de grand reporter et d'éditorialiste puis est nommé à la direction de Radio Nice. Expert d'une grande organisation internationale, à partir de 1962, il a travaillé en Côte d'Ivoire, au Mexique, à Cuba, en Algérie, en Bolivie, en Iran, au Pérou, au Salvador, au Venezuela, en Uruguay, en Équateur, dans des programmes d'aides aux pays en voie de développement. Il a été attaché de presse et fonctionnaire de l'UNESCO. Plus tard, il sera animateur et restaurateur du château de Mauvezin. Henri Vignes était marié à Simone Renée Maréchal et ils résidaient au 16, rue Bousquet. Il est décédé sur la voie publique, à Vic-en-Bigorre, le 11 mars 1985 (1). Henri Vignes est titulaire de la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Médaille de la Résistance.

 

Bibliographie : Collection Signe de Piste 
J'ai combattu Samory, RN 37 (1965)
Nous étions des pirates, RN 50 (1968)
Mission en Bolivie, RN 52 (1968)
Equateur, RN 54 (1968)
Guerre secrète au Pérou, RN 56 (1969)
Les émeraudes de Colombie, NSDP 24 (1976) 

Édition Robert Laffont 
« La grande chevauchée de Gaston Phœbus » - Jean Destieu - Plein Vent -1978.


Sources

(1) État civil - Mairie de Vic-en-Bigorre.


Éléments de la biographie recueillis sur le site internet : www.signe-de-piste.com/page305.html


A.D.H.P - 1000 W, 397 W 24, 361 W 13.

Pierre Jean Jacques Bourda - 1912-1991

Né à Vic-en-Bigorre, le 1er juillet 1912, fils de Bernard Jean Bourda, professeur et de Maria Clara Clavère, Pierre Bourda fait des études secondaires au Collège de Vic-en-Bigorre puis passe sa Licence de droit à Toulouse. Avocat à Toulouse, puis au barreau de Tarbes, en 1937, il est mobilisé de 1939 à 1940. 

 

Il se marie, à Vic-en-Bigorre, le 2 septembre 1939, avec Jeanne Claverie et résident à la rue Garderive. Il divorce, le 10 juin 1954, et se remarie, à Lannemezan, le 11 juillet 1955, avec Andrée Henriette Delpy. Pierre Jean Bourda est décédé à Toulouse, le 1er novembre 1991. 

Activité politique

La sensibilité politique de Pierre Bourda est celle d'un Radical. Président de la Fédération départementale radicale-socialiste des H.P, en 1951, il devient président du Parti Radical des Hautes-Pyrénées, en 1957.


Il est élu sénateur (radical-socialiste) des H.P, au 2e tour des élections du 8 juin 1958. « C'est en 1958, avant la réforme constitutionnelle, qu'il accède aux fonctions de membre du Conseil de la République. Battu aux élections sénatoriales de cette même année par Antoine Béguère, maire de Lourdes, Pierre Bourda sera à nouveau élu sénateur des H.P, de 1965 à 1974 » selon R.V. Calatayud (1). Il devient l'ami de Pierre Mendès-France et de Gaston Monnerville (2).

 

Il est élu Conseiller général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 27 mars 1949. Il bat Dutrey (PC) avec 62% des suffrages exprimés et remplace Henri Vignes, non candidat. En 1955, il est battu par Robert Burret. L'élection sera invalidée, le 3 mai 1957. Ce dernier est à nouveau candidat et réélu, au 2e tour, le 27 octobre 1957. L'élection est à nouveau invalidée, le 15 juillet 1958. Pierre Bourda renoncera à la candidature.

 

Le 6 mai 1953, il est élu en 6e position au Conseil municipal de Vic-en-Bigorre de Pierre Guillard. Exerçant la fonction de président de la Fédération départementale des chasseurs et de membre de l'Office National des Forêts, il défendra de nombreux dossiers chasse et pêche au sein de ce même Conseil, de 1953 à 1959.

Source

(1) « Portraits et figures » dans Histoire des avocats de Bigorre et des H.P - Tarbes - 1996 - p. 246.


(2) « Personnalités des Hautes-Pyrénées - dictionnaire biographique » - Jean-Pierre Thomas - Edition PyréGraph - 1999 - p. 41.


A.D.H.P - 1000 W. Presse. 397 W 24.

Robert Burret - 1906-1985

Né à Camalès, le 25 août 1906, Robert Burret est le fils de Pierre Burret et d'Éléonore Jeanne Mathilde Sedze. Il a épousé Suzanne Josèphe Clouché, le 28 juillet 1934, à Tarbes. Il exerce la profession de Fonctionnaire du Trésor comme Agent du cadastre, puis de Technicien géomètre principal du cadastre. Robert Burret est décédé, le 8 mars 1985, à Tarbes (1).

Activité politique

 

Il est élu maire de Camalès à l'élection de 1947 et gardera cette fonction jusqu'en 1965 (2). Il est élu Conseiller général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 24 avril 1955, avec 1 413 suffrages contre Pierre Bourda (RAD SOC), 1 244 suffrages et Dutrey (COM), 525 suffrages. Mais l'élection est invalidée. Saisi par le Préfet des H.P, le 9 mai 1955, le Tribunal administratif de Pau annule l'élection, le 6 juillet 1955, au motif de l'inéligibilité de Robert Burret, agent du cadastre. Celui-ci se pourvoit en Conseil d'État. Le 3 mai 1957, arrêt du Conseil d'État rejetant le pourvoi de Burret déclaré inéligible en raison de ses fonctions. Burret se représente, le 20 octobre 1957. Au 1er tour, il obtient 1 221 suffrages et Pierre Bourda, Président de la Fédération départementale des radicaux et radicaux-socialistes, obtient 1 070 suffrages. Au 2e tour, le 27 octobre, Robert Burret est élu avec 1 598 suffrages contre 1 515 à Bourda. La Fédération départementale des radicaux et radicaux-socialistes se pourvoit auprès du Tribunal administratif de Pau contre l'élection de Robert Burret et obtient gain de cause, le 27 novembre 1957. Robert Burret se pourvoit, à son tour, auprès du Conseil d'État, mais son pourvoi est rejeté, le 15 juillet 1958. Déçu mais toujours déterminé, Robert Burret devient Sénateur des H.P après le décès d'Antoine Béguerre, en 1960. Il cédera sa place à Pierre Bourda, en 1965 (3). 

Sources

(1) État civil mairie de Camalès.

 
(2) « Le canton de Vic-en-Bigorre » - Éditions du Val d'Adour - Claude Miqueu - 2004 - p. 80.


(3) « Personnalités des Hautes-Pyrénées - dictionnaire biographique » - Jean-Pierre Thomas - Edition PyréGraph - 1999 - p. 201.


A.D.H.P - Presse. 238 W 7.

 

Albert François Battoue - 1912-1978

Né à Arrens, le 21 mars 1912, Albert Battoue est le fils de Jean Baptiste Battoue et de Marie Madeleine Poulit. Il est l'époux de Mercédès Puyuelo dont il aura 3 fils. Docteur en médecine, il exerce cette profession dans le canton de Vic-en-Bigorre. Domicilié au 36, Bd. Galliéni, il est décédé à l'Hôpital de Purpan, à Toulouse, le 13 décembre 1978 (1).

Activité politique

La sensibilité politique d'Albert Battoue est celle d'un membre du Centre National Indépendant (CNI) dans le sillage de Jacques Marie Fourcade, son ami politique, décédé le 5 septembre 1959. 

Il est élu Conseiller général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 19 juillet 1959, lors d'une élection partielle, suite à l'annulation de l'élection de Robert Burret pour invalidation. Son élection est confortable puisqu'il réunit 50,53% des suffrages et bat Pierre Guillard (RRRS), 40,43% des suffrages et Paul Dutrey (COM), 9,04% des suffrages. A l'élection du 11 juin 1961, il est battu et remplacé par Pierre Guillard, maire de Vic-en-Bigorre.

 

Albert Battoue a participé à l'action municipale vicquoise. Élu sur la liste de l'opposition à Pierre Guillard, il se retrouve dans le Conseil de 1965. Le 26 mars 1971, il est réélu sur la liste de l'opposition et siège au nouveau Conseil municipal dirigé par le maire Radical de gauche, Louis Fourcade. Albert Battoue ne se représente pas à l'élection municipale du 26 mars 1977. 

Sources

(1) Interview de Francis Battoue, fils d'Albert Battoue, du 27 juillet 2006.


« Les Maires de Vic-Bigorre - De Louis XIV à l'an 2000 » - Claude Larronde - S.A.D.H.P - 1999 - p. 65, 67.


A.D.H.P - 238 W 7, 361 W 13.

Pierre Guillard - 1902-1981

Piere Guillard, né le 26 février 1902, à Châteauneuf (85710), fils de Pierre Guillard et de Marie Thérèse Crochet, épouse Yvonne Jeanne Taran. Domicilié à l'avenue Jacques Fourcade, il exerce la profession d'agent d'assurances. Il est décédé à Vic-en-Bigorre, le 11 décembre 1981.

 

Activité politique

La sensibilité politique de Pierre Guillard est, tout d'abord, celle d'un militant Divers gauche (DVG), puis FGDS (RAD-SOC), en 1967. Il est élu au Conseil général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 11 juin 1961, par 45 % des suffrages exprimés. Cette élection est attaquée devant le tribunal administratif de Pau, le 13 juillet 1961, par son opposant Albert Battoue. Elle sera validée par le Conseil d'État, le 22 mai 1963. Il est réélu, le 24 septembre 1967, avec 52 % des suffrages contre Yvan Souptès (COM), 32,8 % et Tutenges (DIV MOD), 15,2 %. Il sera membre de la Commission départementale de 1964 à 1966. Le 30 septembre 1973, il ne sera pas candidat à l'élection cantonale et sera remplacé par Yvan Souptès.

 

Activité politique municipale

Pierre Guillard assure la fonction de maire de Vic-en-Bigorre, le 22 décembre 1947, cinq jours après le décès de Léopold Sourdaa. Il fait voter une somme de 250 000 F, à la charge de la commune, pour aménager le bureau des Postes. Au mois de juin 1953, l'électrification des quartiers Saint-Aunis et Labarthe est décidée. En 1954, c'est le projet de construction d'une halle au bétail et aussi l'analyse des conséquences de la fermeture de la ligne du chemin de fer Agen-Auch-Tarbes. Le 31 janvier 1958, on décide l'amenée du gaz en ville. Au mois de mars 1959, Pierre Guillard est réélu pour la 3e fois. Le 5 août 1960, le Conseil adopte le projet d'électrification rurale avec le concours du Syndicat départemental et du Génie rural. Suite à un incendie survenu au Collège des garçons, Pierre Guillard alerte son ami Marcel Billères, député radical-socialiste des H.P. Un vaste plan regroupant l'ensemble des enseignements secondaire, classique et moderne, est mis sur pied. Devenu ministre de l'Éducation Nationale, Marcel Billères apporte aux vicquois son ardeur efficace. À l'élection de 1965, Pierre Guillard est réélu pour la 4e fois. L'aide à l'artisanat local est développée par son équipe. Également, l'encouragement de l'activité industrielle d'éclairage aéronautique des laboratoires Abadie et celle des stéréoscopes Lestrade. Un centre de défense contre le feu, pour toute une région, est installé à Vic-en-Bigorre. Un nouveau Collège mixte et un Lycée mixte sortent de terre pendant ces années. Pierre Guillard réussit à implanter une petite cité universitaire. Conséquence de ce véritable bouillonnement social, la population vicquoise grimpe à 5 300 habitants ; elle était de 3 180 habitants, en 1955. L'ouverture du Collège agricole, en 1967, et du Lycée mixte d'État qui regroupe 1 300 élèves, en 1970, font augmenter la population scolaire qui s'élève à 2000 élèves. Les départements voisins du Gers et des Pyrénées-Atlantiques sont attirés par le chef-lieu du canton vicquois. Industrie locale et établissements scolaires créent de nombreux emplois. La commission administrative de l'hôpital, présidée par le Maire, lance le projet de construction d'un nouvel hôpital de 500 lits, sur le site des Acacias. Une Maison maternelle et un Foyer de pupilles, unique en Bigorre, viennent compléter l'ensemble. Une maison de retraite sera construite sur l'emplacement de l'hôpital rural ainsi qu'un service de géronto-psychiatrie. L'énergie qui anime le radical Pierre Guillard est inépuisable. Mais la lassitude fait son œuvre et l'infatigable maire lève le pouce au grand dam de ses électeurs dépités. Il est décédé le 11 décembre 1981. Claude Miqueu et son équipe débaptiseront le groupe scolaire mixte Jean Larcher-Louis Pergaud pour lui substituer le nom du populaire maire Pierre Guillard.

Sources 

« Les Maires de Vic-Bigorre - De Louis XIV à l'an 2000 » - Claude Larronde - S.A.D.H.P - 1999 - p. 63.


A.D.H.P - Presse. 1162 W 236 (incommunicable), 237 (incommunicable), 238, 361 W 13.

Yvan Max Jacques Souptès - 1920 - 1995

Né à Auch (Gers), le 27 août 1920, Yvan Souptès est le fils de Marcelin Souptès et de Anna Henriette Marcelle Malhomme. Il épouse Marguerite Louise Jouanna dont il aura une fille. Après une formation à l'École normale d'Auch, il exerce la profession d'instituteur à Castillon-Debats (32190), Bulan (65130), Mirande (32300), Camalès et Andrest (65500). Il est décédé des suites d'une hémorragie cérébrale à Tarbes, le 10 août 1995. Il avait 75 ans (1).

Activité politique

Militant communiste depuis l'âge de 15 ans, Yvan Souptès entre à 21 ans dans les rangs des Francs tireurs et partisans (FTP), mouvement de résistance armée créé par la direction du Parti communiste français, à la fin de 1941. A la Libération, il est Secrétaire des jeunesses communistes. 

 

Il est élu au Conseil général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 30 septembre 1973, où il réunit 59,8% des suffrages contre Fontan (DMF) avec 40,2% des suffrages. Il est élu par le Conseil général au Conseil régional. Le 25 mars 1979, il est battu et remplacé par Claude Miqueu. Il sera, par deux fois, candidat à la députation. La première, en tant que suppléant de Paul Chastellain, en 1973, la seconde, en son nom propre, en 1978. Il briguera, sans succès, un poste de sénateur, en 1977.

Activité politique municipale

Yvan Souptès est Conseiller municipal d'Andrest depuis 1959, jusqu'en 1971 où il accède à la fonction de Maire, jusqu'en 1995. Sa gestion est marquée par une volonté de limiter la fiscalité de la commune. Il n'hésite pas à faire appel au volontariat pour des corvées d'intérêt communal : construction de la Salle des Fêtes et de l'École maternelle. Cet homme désintéressé, pédagogue, persuasif, est un passeur, un éclaireur. Il a un projet en tête, une ardente obligation : l'accession du plus grand nombre à la culture. Président de la Fédération départementale des sociétés musicales, il crée une école de musique : l'Andrésienne, un groupe de clairons, de cors de chasse et de chant. Également, une troupe de théâtre : La Compagnie des Tréteaux. Il soutient avec ardeur les associations qui développent ces activités, notamment le Foyer Laïque qui propose théâtre, bibliothèque, actions culturelles en direction des écoles. Il est aussi président de l'Association des anciens élèves du Lycée de Vic-en-Bigorre. A la mi-juin 1995, il ne souhaite pas sa réélection. Il passe le flambeau à son 1er adjoint et ami Raymond Costa (2).

 

Le 14 juillet, à la mairie d'Andrest, devant Claude Miqueu, conseiller général du canton de Vic-en-Bigorre, Raymond Costa, maire d'Andrest, et l'ensemble du conseil municipal, Raymond Erraçaret, maire de Tarbes, prononce le compliment d'usage et lui remet la Médaille de Vermeil communale, départementale et régionale pour une longue vie de dévouement à la cause publique (3).

 

« Sans aucun doute, c'est dans son travail pour l'Éducation populaire : chant, musique, théâtre, pour le syndicalisme, pour ses convictions politiques, qu'il a forgé ses qualités d'élu au service de tous. L'attitude et le positionnement de cet homme de cœur ont influencé des générations » (4).

Sources

(1) « Yvan Souptès est décédé » - La Nouvelle République des Pyrénées - Jean-Marie Dejean - 10 août 1995.


(2) Texte et interview de Francis Plénacoste, gendre d'Yvan Souptès, du 28 juillet 2006.


(3) « Hommage à Yvan Souptès » - La Dépêche du Midi - 15 juillet 1995. 


(4) Texte de René Trusses du 28 juillet 2006.


A.D.H.P - Presse. 1162 W 236 (incommunicable), 238.

Claude Miqueu - 1946 - 

Né le 31 mars 1946, à Tarbes, de Victor Miqueu, Croix de guerre 1914-1918 et de Marie Bernez, tous deux originaires d'Espéchède (64160), venus à Tarbes en 1927, Claude Miqueu a fréquenté l'école primaire Victor Hugo, puis le lycée Théophile Gautier de Tarbes. Ses études supérieures ont été sanctionnées par un diplôme de l'École Nationale d'Ingénieurs des Travaux agricoles de Bordeaux (1968), un diplôme de l'Institut de Législation et d'Économie rurales de Toulouse (1972), une Licence ès Sciences Économiques (1975), puis un D.E.A d'économie à l'Université de sciences sociales de Toulouse (1976). Il a épousé Annie Jadowski - 2 enfants - en 1970 et Laurence Barnèche - 2 enfants - en 1990. Nommé professeur au Collège agricole de Vic-en-Bigorre, le 1er octobre 1968, il est chargé de cours à l'Université de Pau - Pays de l'Adour (1986-1988), maître de conférences à l'École Nationale de Formation Agronomique de Toulouse (1993-1997), chargé de mission sur le pôle universitaire Tarbes (1999), et nommé Directeur de l'association du Centre Universitaire Tarbes Pyrénées, en 2002. Claude Miqueu est Chevalier des Palmes Académiques (1984), Chevalier de la Légion d'Honneur (2000) et Officier du Mérite Agricole (2006).

 

Activité politique

Élu Divers gauche, rattaché au groupe Radical de gauche du Conseil général des H.P, Claude Miqueu est député de la 3e circonscription des H.P, du 12 juin 1988 au 28 mars 1993. Il est élu au Conseil général des H.P, canton de Vic-en-Bigorre, le 25 mars 1979, en remplacement d'Yvan Souptès, candidat sortant, avec 71,9 % des suffrages contre Jean-Jacques Massio (RPR), 28,1 % des suffrages. Élu à nouveau, le 17 mars 1985, contre Charley Maestracci (RPR) ; réélu, le 22 mars 1992, contre Maestracci, Souptès (COM) et Simone Sauvanet (FRN) ; il est encore réélu, le 15 mars 1998, devant Danielle Lafonta (COM) et André Loncan (FRN). Président du Comité départemental de développement économique des H.P, depuis 1983, il est Président fondateur de la Communauté des communes Echez-Montanérès (1993-2001) et membre de la section du Conseil Économique et Social National - agriculture et alimentation - (1998-2000). À la fin de 1989, il monte courageusement à la tribune de l'Assemblée Nationale pour dénoncer, devant ses amis socialistes silencieux et glacés, les conséquences néfastes, pour la plupart des établissements dépendant du Groupement industriel des Armements terrestres, de la loi n° 89-924 du 23 décembre 1989, dite loi Jean-Pierre Chevènement, autorisant le transfert du G.I.A.T (rebaptisé GIAT Industries) en une Société nationale régie par la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales. Visionnaire, il entrevoit la fin tragique de l'Atelier de Construction de Tarbes. Mais l'activité majeure professionnelle et politique du Conseiller général vicquois demeure la gestion quantitative et qualitative de l'eau. Président de l'Observatoire de l'eau des pays de l'Adour (1987-2002) et de l'Institution Adour (1998), il est vice président du Comité de Bassin Adour Garonne (1999) et co-rapporteur, au Conseil Économique et Social, du projet de loi sur l'eau (2000) pour une réforme de la politique de l'eau.

 

Activité politique municipale

Claude Miqueu dirige une équipe regroupant les forces politiques de gauche à l'élection municipale du 13 mars 1977. Il est élu par le nouveau Conseil avec 16 suffrages sur 23 élus. Parmi les grands travaux engagés pendant la période des cinq mandats, on peut citer : l'achèvement du réseau du tout-à-l'égout, création des espaces verts et des voies de jonction entre les nouveaux lotissements, extension du réseau public d'éclairage, aménagement de l'Uzerte, enrochement des berges de l'Adour et de l'Echez, création d'une zone industrielle au quartier Saint-Aunis, mise en service de l'hôpital des Acacias, restauration et augmentation de l'infrastructure scolaire privée et publique qui abrite 1 500 élèves et emploie 200 personnes. Le Lycée polyvalent est baptisé Pierre Mendès France par Pierre Mauroy, Premier ministre, venu l'inaugurer au mois de juin 1984. Sous cette nouvelle appellation, on retrouve un collège de 800 élèves, un lycée de 330 élèves et un lycée professionnel de 330 élèves. Également, création d'un centre de secours des sapeurs-pompiers, rénovation du centre socioculturel, modernisation de la station d'épuration et du réseau d'assainissement, aménagement d'une première déchetterie, achèvement de la salle des fêtes à usages multiples (multimédia), réalisation de l'opération programmée d'amélioration de l'habitat (O.P.A.H), mise en œuvre de puissants moyens pour combattre la présence de nitrates contenus dans le sol vicquois rendant impropre la consommation de l'eau dite potable, remembrement des terres agricoles, travaux hydrauliques dans l'Échez, aménagements des quartiers périphériques et lotissements, construction d'une nouvelle déchetterie fonctionnelle, d'une nouvelle gendarmerie, d'une nouvelle bibliothèque, transformation du centre socioculturel en maison des associations, aménagement de nouveaux logements sociaux, rénovation de l'église Saint-Martin et aménagement d'une zone industrielle et de services au quartier de la Herray.

 

Par l'ampleur et le nombre des travaux réalisés par les cinq équipes municipales de Claude Miqueu, on comprend pourquoi il est réélu en 1983, 1989, 1995 et 2001. En cette fin d'année 2008, Claude Miqueu est l'élu du canton depuis 30 ans et de la communauté vicquoise depuis 32 ans.

Sources 

 

- Registre des délibérations municipales de Vic-en-Bigorre - 1977.

 
- « Les moulins de Vic-Bigorre » - Claude Larronde - Édition Société Vicquoise d'Études et d'Informations municipales - 1995.


- « Les Maires de Vic-Bigorre - De Louis XIV à l'an 2000 » - Claude Larronde - Société Académique des H.P - 1999 - p. 71.


- Affiches, professions de foi, listes électorales, articles de presse pour les élections de 1977, 1983, 1989, 1995 et 2001.


- « Vic Infos » - plaquettes spéciales éditées pour les dix ans de mandat municipal (1977-1987) et cantonal (1979-1989) de Claude Miqueu. 


- « Le Conseil Général en actions » revues éditées par le Conseil Général des Hautes-Pyrénées.


- A.D.H.P - Presse. 1162 W 238, 239 (incommunicable).
 

Notices biographiques rédigées par Claude Larronde