La construction du couvent


Le 13 août 1614, le Conseil de Ville fait don d’un «barricot» de vin aux Minimes pour participation aux dépenses de construction de leur église.

 

L'activité religieuse

Les bons pères assurent les prédications de l’Avent et du Carême, une année sur trois, souvent en la personne d’un frère prêcheur venu de Toulouse. Il faut dire que la concurrence est rude avec les religieux de la confrérie du Rosaire qui tiennent leur siège aux Minimes même, les moines du prieuré de Saint-Lézer et les pères Doctrinaires envoyés par monseigneur l’évêque de Tarbes. Ils ont pour obligation de participer à toutes les processions de la paroisse et elles sont nombreuses.


Tout d’abord celles prévues au Rituel : La Purification (Chandeleur), Les Rogations (Saint Marc, le 25 avril), les lundi, mardi et mercredi qui précèdent l’Ascension, Le Saint Sacrement, puis les processions hors Rituel : le jour des Morts, saints Fabien et Sébastien (20 janvier), saint Joseph (19 mars), saint Barnabé (11 juin), saint Roch (16 août), une station est faite devant l’autel de la chapelle du couvent des Minimes, saint Louis (25 août), sans omettre les processions d’urgence provoquées par la sonnerie des cloches les jours d’orage.


Le Père correcteur a beau déplorer le manque de dévotion de la ville envers le service de Dieu, le jour de “Corpus Christi” et l’état des rues, encombrées de grandes boues, rendues responsable de l’empêchement de processionner, il apparaît que la foi populaire du temps laisse à désirer. À tout hasard, une trompette sonnera désormais aux cantons pour prévenir la population : «A esté remonstré par ledit père correcteur que le peu de dévotion quy est en ceste ville et zelle envers le service de Dieu est cause de grands malleurs quy arrivent sur nous, car le jour du Corpus Cristi, à la prossession gennéralle, il n’y avoyt quasy personne ny mesme les rues nettes comme il se pratique en d’autres villes pour l’honneur du Saint Sacrement, ains au contraire le peuble estoyt empesché de passer par les rues à cause des grandes boues». On avertira désormais les habitants du trajet de la procession «pour orner et nettoyer les rues et, affin qu’un chascun s’y treuve, le trompette sonnera aux quantons» .

 

La seule vertu qu’on ne pourra jamais suspecter, c’est la pratique de la pauvreté par les frères Minimes. Pour l’inventaire des biens nationaux, on s’inquiètera des tableaux et de la bibliothèque du prieuré de Saint-Lézer. Au couvent, on ne recense que quelques lits avec paillasses, quelques tables, quelques chaises et une vaisselle de pauvre en “fayence blanche et noire”.

Vestiges du couvent des Minimes