La ville offre en donation pure et simple à l’ordre religieux représenté par Frère Jérôme Paireau, Provincial d’Aquitaine, frères Bernard Botes et Pierre Tolosain, une “place” d’une contenance de deux journaux et demi achetée par la ville à Jean Pujo, sieur de Baliron, et Jean Cazenave, héritiers du défunt Carrère, couverte de trois petites bordes au toit de paille.

 

Ladite place est franche - «quitte» comme l’on dit en Bigorre - de toutes tailles et autres impositions tant ordinaires qu’extraordinaires.


Les Consuls sont tenus de faire bâtir, dans les quatre ans à venir, une chapelle et un couvent pour la demeure d’une communauté “parfaite” de religieux. Les charges des terres et place seront acquittées par la ville et afin que lesdits religieux présents et à venir aient les moyens de vivre audit couvent, ils pourront prendre tous profits, revenus et émoluments des choses données. Ils sont autorisés à prendre aumône par les maisons de ladite ville et du canton de Vic-en-Bigorre. Enfin, les religieux mendiants s’engagent à faire appel à deux ou trois frères supplémentaires pour assurer le service divin lorsque les travaux seront terminés. Pour sa part, Maître Durdez s’engage à obtenir l’approbation de monsieur l’évêque de Tarbes ainsi que l’autorisation d’insinuation - formalité d’enregistrement - en la cour de monsieur le sénéchal de Bigorre.


Ce contrat, passé en présence de Jean Subercazes, notaire à Tarbes, est signé par les témoins Antoine Loupès, d’Aurensan et Théophile Vignaux, habitant de Tarbes.