Chroniques n° 47 et n° 48 - 10 et 17 juin 2008

Maréchal de Bercheny - B.N

Le 1er Régiment de Hussards

 

"Monseigneur, J'ai l'honneur de vous présenter le projet que j'ai fait pour la levée d'un Régiment de Cavalerie Houzards composé d'un escadron hongrois, dont vous m'avez fait la grâce de me procurer l'agrément". Cette gracieuse introduction est du colonel comte Ladislas de Bercheny de Szekes au ministre de la guerre du roi Louis XV, en 1720. Huit ans après, le régiment compte 4 escadrons à 2 compagnies, 50 officiers et 800 sous-officiers et hussards. Sous ses ordres, le régiment s'illustrera pendant les guerres de succession de Pologne, d'Autriche, la campagne de Flandres et la guerre de Sept Ans. Au milieu du XVIIIe siècle, le Corps des Hussards est devenu l'arme de la cavalerie légère par excellence. Placés devant la troupe ou à l'arrière-garde, ils «éclairent» l'armée. Ils se couvrent de gloire à Jemmapes et dans l'armée de Bonaparte, au nord de l'Italie. Beaucoup plus tard, en 1914-1918, ils sont engagés avec le 26e Corps d'armée en Lorraine. La guerre s'enlise, ils combattront à pied. Ils couvrent la retraite, en 1939-1945, et deviennent le régiment de reconnaissance de la 25e Division parachutiste, en 1945. Ils combattent à Madagascar et en Indochine. Cependant, la base du 1er Régiment de Hussards Parachutistes revient à Auch, puis s'installe à Tarbes, en 1953. Algérie en 1956, installation à Sedan, en 1961, et retour au bercail tarbais, en 1962. En héritage du maréchal de Bercheny: l'honneur, toujours l'honneur.

dessin Jean-Claude Pertuzé

Et la virginité alors ?

 

En ces jours où la perte de l'hymen occupe tant les médias, j'extrais quelques fragments d'un texte écrit, en 1860, par le poète bagnérais Paul Cardeilhac: «Les jeunes filles, qui, soir et matin, montent aux granges pour soigner le bétail rencontrent sur leur chemin des garçons chargés de la même tâche. Quand on se retrouve ainsi chaque jour sur la montagne, aux bords des ruisseaux, sur la lisière des bois, on ne s'en tient pas à de simples formules, à un bonjour ou à un bonsoir... Ici, sur cette terre patriarcale, les suites d'une première faute, comme dit la pruderie moderne, ne sont pas irréparables. La pauvre enfant qui s'est laissée prendre à de douces et trompeuses paroles, qui a cédé naïvement, sans arrière-pensée, à une surprise des sens ou à une faiblesse du cœur, n’est pas condamnée sans appel, poursuivie sans trêve, flétrie sans miséricorde. Ce cruel anathème dont nous écrasons dans nos villes la femme fragile, la femme tombée, il ne pèse point ici sur la pauvre créature qui n'a souvent eu qu'un tort, celui d'avoir été confiante et crédule...Souvent même, il arrive que la jeune fille abandonnée par son séducteur, trouve un garçon honnête et laborieux, qui l'épouse et reçoit avec elle, sous le toit, le fruit d'un amour illégitime...Heureuse la vallée où les mœurs et les usages sont plus forts que les lois, et où les plus vrais et les plus naturels instincts de l'âme ne sont point étouffés par nos ridicules préjugés et nos stupides conventions». Conclusion pleine de bon sens.