En 1943, Raymond Brutinel et Dominique Baylaucq
Raymond Brutinel le patriote
Je reçois d'un internaute la trajectoire de Raymond Brutinel (1882-1964) qui fait ses classes au
53e R.I, à la caserne de Reffye. Il en sort Sergent-chef, en 1905, et épouse Marie Calamun (1882-1952), orpheline, originaire d'Arreau et nièce de Ferdinand Foch dont la sœur Eulalie Foch avait
épousé Bertrand Calamun. Le jeune couple s'établit à Edmonton, province d' Alberta (Canada) où Raymond fait une fortune évaluée à 1 000 000 de dollars
canadiens, en 1913. Il utilise une partie de ce capital pour inventer et financer une brigade d'automitrailleuses enrôlée en France, de 1915 à 1918. Avec l'accord du président Poincaré, il garde la
nationalité française mais sert le drapeau anglais. Commandant le corps des mitrailleurs, il défend la guerre de mouvement et fait appliquer le tir indirect (trajectoire courbe) aux armes canadiennes
et anglaises. Ainsi, il contribue puissamment à la victoire de Vimy, en 1917. Il rencontre le général Foch sur le front. Après la démobilisation, le Brigadier général reçoit plusieurs fois, chez lui,
à Sèvres, le maréchal Foch. Établi en France, à Bordaberry, à Hendaye, ce double patriote crée le réseau «Marcus» d'évasion de pilotes et prisonniers évadés auquel collabore Jean Baylaucq, père de
mon informateur, ainsi que Léonce Dussarat "Léon des Landes", pendant la deuxième guerre mondiale. En route pour la conférence de Potsdam, Winston Churchill fera un séjour chez lui, en juillet 1945.
Raymond Brutinel achètera à Paul de Cassagnac, brillant manieur de plume et d'épée, le château du Couloumé-Mondebat (Gers) où il finira ses jours. Étonnant, non ?