Chroniques n° 17 et n° 18 - 9 et 16 octobre 2007

dessin Oscar Casin

 Ovalie éternelle   

 

Un ancien instituteur qui, crayon en main, analyse finement et férocement les travers des acteurs du monde d'Ovalie, voilà qui est bien rafraîchissant en ces temps de pensée unique. 

 

Oscar Casin a produit une petite merveille d'humour sous la forme de textes d'une réalité confondante et de dessins croquignolesques. Déjà, la prononciation "ruby" ou "rutby" dénote le fin observateur du rugby des villes, quasiment professionnel et du rugby cassoulet des villages qui mériterait une étude sociologique qu'il n'hésite pas à nous livrer sous la forme de croquis hilarants. Caustiques mais ô combien pertinents.

 

    Le supporter type "à la fois dirigeant, entraîneur et surtout sélectionneur" a ses joueurs favoris : "un voisin, le fils d'un ami, son propre fils, le fiancé de sa fille, etc.".

 

     Le portrait des dirigeants, des capitaines, des anciens, regroupés derrière la main courante et qui passent au crible de leurs jugements péremptoires la composition de l'équipe et ses faiblesses criardes que l'on remarquera tout à l’heure, est dessiné à la pointe dure. 

 

     Les pronostiqueurs se partagent en irréductibles optimistes ou pessimistes et se retrouvent au café pour refaire, jusque tard dans la nuit, le monde éternel d'Ovalie.  

document offert par Pierre Pène de Lourdes

La Société Académique

des Hautes-Pyrénées

 

  Un ami lourdais m'a offert le premier bulletin de la Société Académique des H.P. Le 5 décembre 1853, Achille Jubinal, député au Corps législatif, fonde la Société Académique.

 

    La raison pour laquelle il souhaite bâtir une encyclopédie pyrénéenne en créant cinq sections d'histoire et archéologie, arts, littérature, sciences, agriculture et industrie est peu connue. Jubinal veut payer "un juste tribut d'hommage à la mémoire de Placide Massey" qui vient de doter richement la ville de Tarbes par la donation de sa demeure et d'un magnifique jardin de 14 ha.

 

   Il s'agit de compléter l'œuvre entreprise par le botaniste en étudiant le patrimoine haut-pyrénéen dans les domaines précités mais aussi en surveillant l'établissement d'un jardin botanique, la translation par la municipalité de la bibliothèque publique dans les bâtiments légués et la fondation d'un musée de peinture et de collections d'histoire naturelle. 

 

    L'équipe pionnière comptait dans ses rangs le recteur d'Académie Lassasseigne, le curé de Sainte-Thérèse Cieutat, le pasteur de l'église réformée Frossard, l'avocat Dazet, le bibliothécaire de la ville Dumont, le notaire Daléas, Sydney de Meynard et le directeur du Haras De Massignac.