Chroniques n° 19 et n° 20 - 23 et 30 octobre 2007

La Gascogne

Le sang vascon

et les Cro-Magnons

 

Le n° 8 de la revue "Vasconia - Gascogne" nous livre un article du juillanais Louis Helbé (Baudout) sur les origines des Gascons, à partir du sang.

 

Jean Bernard a déjà démontré que "cette humeur précieuse" éclairait l'Histoire. Louis Lareng, Bigourdan de vieille souche, a fait procéder à une série de recherches biologiques par les laboratoires du CNRS et du Collège de France sur la population des Baronnies de Bigorre. 

 

    Dans 24 des 27 villages, on relève une moyenne de 83 à 98% de groupe sanguin O avec un taux ahurissant de 48% de rhésus négatif (Rh-). 

 

    Les conclusions de cette enquête indiquent que les mêmes valeurs se retrouvent au Pays Basque, Béarn, vallées d'Arrens, Barèges, Comminges, Couserans, Pallars catalan et Haut-Aragon.

 

    Mais, la découverte la plus extraordinaire est l'annonce que ces populations, ayant vécu dans les hautes vallées pyrénéennes pendant deux millénaires, sont vraisemblablement les descendants des peuples "Cromagnoïdes" de la dernière glaciation (Wurm IV) dont le sang appartenait au groupe O et ne possédait pas l'antigène rhésus positif. 

 

     Et l'auteur de déclarer : "Tarbes peut se targuer de posséder un profil sanguin qui conforte son enracinement dans son passé historique et même préhistorique". 

Le tramway de Gripp

Le tramway de Gripp

 

   De 1915 à 1934, la Société des tramways électriques de la Bigorre, puis la Société des voies ferrées d'intérêt local des Pyrénées exploitèrent deux lignes de chemin de fer étroites qui desservaient Lourdes, Bagnères de Bigorre et Gripp avec un prolongement vers Artigues, à partir de 1924.

 

    Jean Pierre Brunet, Jean Michel Mormone et Franck Vaissière l'affirment, eux qui ont étudié l'aventure des hommes qui ont construit le Pic du Midi. 

 

   Adossé à l'ancienne route thermale, un tramway partait de la gare de Bagnères, longeait la promenade des Coustous et traversait les communes de Médous, Baudéan, Campan, Galade, Rimoula, Cayredebi, Sainte-Marie de Campan et, par la côte des Sabates, accédait à Gripp, puis à Artigues.

 

    Le trafic saisonnier était important avec la présence des touristes et des pèlerins. Avant que la route à péage du Tourmalet ne soit ouverte, on pensait construire un chemin de fer à crémaillère qui passerait par le lac d'Arises pour desservir le Pic mais l'argent fit défaut et l'on renonça.

 

    Jusqu'en 1927, l'été moribond et les touristes partis, les porteurs reprenaient leur dur labeur. On acheminait vivres et combustibles jusqu'au "Dépôt de l'Observatoire" pour y loger muletiers et leurs bêtes.