dessin Oscar Casin
Humeurs et tempéraments
Je ne résiste pas au plaisir de la citation de Pierre Laboulinière, secrétaire général de la
préfecture des H.P, en 1804, qui, dans un chapitre de «Topographie médicale», dépeint les désordres provoqués par le climat sur les Bigourdans et les conséquences sur leurs humeurs : «Le tempérament des hommes, robuste mais irritable, est très sujet aux affections vives et aiguës, comme les pleurésies, les péripneumonies, les rhumatismes aigus, les catharres,
affections qui tiennent aux grandes variations de l’atmosphère et qui sont surtout fréquentes dans les montagnes ; celui des femmes plus irritable encore, mais plus faible et
plus nerveux, les rend sujettes aux spasmes, aux maux de nerfs, aux affections pulmonaires, surtout dans la classe aisée, et depuis qu’elles vont les bras nus et la gorge découverte et qu’elles
s’exposent imprudemment aux impressions de l’air». Puis, il évoque les maladies chroniques : «Depuis quelques années, cependant, le vice scrofuleux et quelques autres dont
l’introduction paraît due à la fréquentation des étrangers, se présentent assez souvent». Pour la chronicité, son existence est due au grand usage du maïs, «qui augmente la viscosité des humeurs et
surtout à la grande consommation du cochon». Mesdames, couvrez-vous et mangez bio !