Léon Dufrène, la sculpture au cœur 

 

Ce sculpteur des "bambinis", ainsi qu'on le nommait dans le cercle des artistes parisiens, a une prédilection, sinon une passion, pour l'enfance et l'adolescence. Remarqué par le grand sculpteur Edmond Desca, sur le chantier de la fontaine Duvignau, au quartier Marcadieu, à Tarbes, il volera de ses propres ailes, dans le monde de l'art français. Inspiré de la mythologie ou du romantisme, l'artiste bigourdan bascule dans un impressionnisme tragique à la fin de sa vie. Et comment peut-il en être autrement ? Adjudant de réserve, il aurait pu rester à l'arrière. Son patriotisme lui commande de défendre le sol national. En août 1917, à Verdun, le sous-lieutenant Dufrène, ce héros à la sensibilité à fleur de peau, s'élance en-tête de ses hommes, à l'assaut de l'ennemi, encore et encore. Hélas, la Mort l'attendait devant cet Enfer des braves.

 

Morceau choisi :

 

"La pièce "Taquinerie" représente Faunus endormi aux pieds de sa mère, la ravissante Canente, fille de Janus, dieu romain gardien des portes et des chemins. D'une main gauche maternelle, elle imprime au petit bout de pain un mouvement de balancier qui plongera dans le sommeil le fruit de ses amours. Le manteau a glissé sur l'avant-bras dévoilant une nudité chaste mais ô combien troublante. De quel modèle s'inspire Léon Dufrène pour matérialiser la belle Canente ? De Jeannette, son épouse, tout naturellement. Est-ce pour cela que ce groupe n'a jamais été exposé, ni reproduit ?".

 

Édition Ville de Tarbes - Médiathèque Louis Aragon - 48 pages - 1996.

Taquinerie

En patrouille

 

Prix de l'ouvrage = 10 € + Frais d'envoi (France métropolitaine) = 6 €

 

Total : 16 €

 

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claude.larronde@orange.fr