CANON A BALLES DE REFFYE
Canon à balles modèle 1858
(vue avant)
Canon par la portée, fusil par la nature des projectiles, on écartera le vocable de mitrailleuse pour le remplacer par la dénomination officielle de "canon à balles".
"Comparer le tir du canon à balles à celui du fusil, c'est ne pas comprendre le rôle du canon à balles". En effet, le capitaine de Reffye est un peu irrité que l'on veuille, à tout prix, mettre en compétition son arme avec un fusil : "Ce canon doit commencer à tirer avec efficacité qu'aux distances où le fusil ne porte plus. Il doit, pour les grandes distances de 1000 à 2500 mètres, suppléer à l'insuffisance du tir à mitraille du canon", précise-t-il.
En effet, le principal défaut du canon de 4 est son manque de précision à ces distances. De Reffye constate que l'erreur des officiers d'infanterie autrichiens, lors de l'expérience viennoise dont on parle tant : "provient de ce que le canon de Montigny, comme celui de Gattling, ne tire pas efficacement plus loin qu'un fusil à 800 pas". Il faut donc produire un tir à mitraille de grande portée, soit 1400 mètres, puis 1800 mètres et 2200 mètres, objectifs qui lui seront fixés par le général Lebœuf, président du Comité d'Artillerie, le 24 février 1868.