LE MAGASIN AUX TABACS DE TARBES

 

Admirablement placé en bordure de la route nationale 135 qui mène de Bordeaux à Sainte-Marie de Campan, à proximité de la nouvelle ligne de chemin de fer du Midi : Toulouse-Bayonne, et tout proche de l'Adour, le Magasin aux tabacs de Tarbes convient parfaitement. De plus, une large possibilité d'expansion le long des berges de la rivière et le voisinage d'une usine à gaz, toujours utile, renforceront le choix du lieutenant-colonel de Reffye. Homme de culture, il n'ignore pas le poids de l'installation d'une industrie de l'armement et de ses conséquences sociales sur l'économie de la ville et du département.

 

L'édifice est majestueux ; haut de dix-huit mètres et construit par la volonté d'Achille Fould, ministre des Finances de Napoléon III, en moellons des carrières de Lourdes et Montgaillard, briques pleines, piliers d'angles en pierre de taille tendre d'Angoulême, charpente en bois de châtaignier et couverture en ardoises, il peut servir d'abri aux premières fabrications des canons à balles et de leurs munitions.

 

Le 16 juillet 1873, la direction départementale du ministère des Finances remet à la direction de l'Artillerie, à Tarbes, le terrain et le Magasin. Le 7 août 1873, Jean Artiguenave, receveur des Domaines à Tarbes, déclare que conformément au décret du 1er mai 1873, d'Adolphe Thiers, Président de la République, M. Mourgue, inspecteur de la Culture et des Magasins, représentant le Service des Tabacs, a remis au lieutenant-colonel Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye, directeur des Ateliers de construction de l'Artillerie de Tarbes, le terrain et le magasin aux tabacs.

 

En avril 1874, le casernement des ouvriers militaires est organisé dans les combles dubâtiment A n° 103. Pendant l'hiver 1885, on installe les écuries aux chevaux, au rez-de-chaussée.

Situation d'avril 1871

dessin Claude Larronde

Le Magasin aux tabacs de Tarbes 1869-1870

 

Bâtiment A n° 103 - façades ouest (haut) et nord (bas)

clichés Claude Larronde