Tarbes - Cloître du Jardin Massey

Cliché Claude Larronde

 

Bestiaire Bigourdan

 

Extraits de textes

 

Laure Latanne-Bey

 

Le combat à mort entre ces deux puissants animaux pourrait être une mise en garde contre la violence sauvage ; car si le lion a pris le dessus, le dragon lui enfonce son dard mortel dans l'échine. La présence de l'homme sauvage sur le petit côté en renforce l'idée. Aux alentours du XIIe siècle, le lion devient le roi des animaux en occident chrétien au détriment de l'ours; il représente le mal mais aussi souvent le Christ. Le dragon, puissance des profondeurs, symbolise le mal.

Sous les traits d'un serpent à buste humain et aux oreilles pointues, le diable joue du hautbois. Dans la pensée symbolique médiévale, les êtres hybrides représentent le mal car ils s'écartent de la création de Dieu.

La Nativité - Jésus, couché dans une mangeoire, est réchauffé par l'âne et le bœuf. De chaque côté, veillent Marie en prière et Joseph, assis.

Placés en position héraldique, ces quadrupèdes, qui relèvent autant du lion que du singe, soutiennent en guise de blason un visage grimaçant. La tentation est grande de voir là une mise en garde contre la vanité des seigneurs, attachés à leur rang et leurs honneurs. La fantaisie de l'artiste, l'a mené à prolonger les queues des animaux en luxuriants végétaux.