GRANDS CAVALIERS

 

 

Maréchal Louis-Nicolas

 

Davout

 

duc d'Auerstedt

 

La manière de faire la guerre, que l'on appellera plus tard la "guerre éclair", était celle de Bonaparte. De petite mais authentique noblesse bourguignonne, Louis-Nicolas Davout était né en 1770. Sa myopie lui donnait l'air d'un intellectuel. En réalité, c'était un soldat austère, brutal, qui ne mâchait pas ses mots. Il n'était guère populaire auprès de ses égaux, encore moins auprès de ses subordonnés mais il était connu comme incorruptible et possédait un esprit brillant.En 1803-1805, il commande avec une grande efficacité le camp de Bruges de la Grande Armée et mène le 3e corps lors de la campagne de 1805 et son rôle fut déterminant, à Austerlitz, ce qui lui valut une grande réputation. Le colonel Falcon, un aide de camp de Davout, rapporte à l'Empereur le grand nombre des troupes prussiennes (63000 hommes) commandées par Blücher sous les yeux du roi Frédéric-Guillaume et du duc de Brunswick. L'Empereur n'en croit rien et moque le colonel : "Votre maréchal a dû voir double" faisant allusion à la mauvaise vue du maréchal. Mais les nouvelles ayant fait leur chemin, l'Empereur rendra toute justice au maréchal Davout, vainqueur d'Auerstedt, le 14 octobre 1806, l'une des plus incroyables batailles de l'histoire qui lui valut l'admiration de l'Empereur et les applaudissements de l'Armée. En 1808, au moment de la création de la noblesse d'Empire, il reçut le titre de duc d'Auerstedt. Bernadotte, commandant du 1er corps, se conduit honteusement en refusant de venir à l'aide du maréchal Louis-Nicolas Davout.

 

Maréchal André

 

Massena

 

duc de Rivoli

 

Prince d'Essling

 

Né à Nice, le 6 mai 1758, devenu orphelin très jeune, c'est à 17 ans, en 1775, qu'André Masséna entre au service de la France en s'engageant dans le régiment de Royal Italien. Il fait donc partie de la première promotion de maréchaux en 1804 et retrouve l'armée d'Italie l'année suivante. Il s'oppose avec un certain succès à l'archiduc Charles mais se laisse à nouveau aller à de faramineuses malversations dont l'Empereur est informé. 

 

Napoléon Ier lui confie cependant, en 1806, la conquête du royaume de Naples pour le compte de son frère Joseph, mission dont il s'acquitte avec succès. André Masséna ne joue ensuite qu'un rôle secondaire durant la campagne de Pologne. D'où l'étonnement du Maréchal quand, en mars 1808, l'Empereur le fait duc de Rivoli. La même année, il le rappelle au service actif, à l'occasion de la campagne d'Allemagne. Masséna se couvre de gloire à Essling, en parvenant à conserver, face à une armée autrichienne en écrasante supériorité numérique, le petit pont qui permettra la retraite des troupes françaises isolées sur la rive gauche du Danube. Six semaines plus tard, à Wagram, à nouveau en situation difficile, il doit soutenir seul l'attaque du gros de l'armée autrichienne en attendant le "coup de massue" que l'Empereur lui a promis de porter. Ces exploits lui valent de recevoir, en janvier 1810, le titre de prince d'Essling, avec un majorat de 500000 francs et la donation du château de Thouars (Deux-Sèvres). Deux mois plus tard, il est envoyé au Portugal. Il s'y heurte au mauvais vouloir de ses subordonnés, Michel Ney et Jean-Andoche Junot, et à l'inertie du maréchal Jean-de-Dieu Soult qui ne lui amène pas les renforts promis. Si bien qu'après quelques succès initiaux, il doit renoncer à franchir les lignes fortifiées de Torres Vedras. Battant en retraite, il repasse la frontière espagnole, en mars 1811, poursuivi par Wellington.

 

oOo

 

Il s'éteint le 4 avril 1817 dans son hôtel parisien de la rue de Bourgogne, léguant à sa femme une immense fortune. Son imposante tombe se trouve à Paris, au cimetière du Père Lachaise, division 28. Le nom de Masséna est inscrit sur la 23e colonne (pilier Sud) de l'arc de triomphe de l'Étoile. Une statue en pied du prince d'Essling, signée Anatole Calmels, honore sa mémoire sur la façade Nord du Louvre, rue de Rivoli et une autre, en bronze, oeuvre d'Albert-Ernest Carrier-Belleuse, lui rend hommage dans sa ville natale.

"Ronde" Maréchal Louis-Nicolas Davout ---> Collection "Cavaliers des Guerres  Napoléoniennes - La cavalerie française en 1806, à Iéna et à Auerstedt" - Éditions del Prado, fascicule n° 26.

 

"Ronde" Maréchal André Massena ---> Collection "Soldats-de-plomb de la Grande Armée de Napoléon" - Éditions Atlas, fascicule n° 23.

 

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