SOULT ET WELLINGTON - 1814-2014
Commémoration du bicentenaire
du combat de Vic-en-Bigorre
Samedi 19 mars 1814 - 13 h à 17
h
Samedi 26 juillet 2014 :
Une stèle commémorative en souvenir du combat
entre l’armée des Pyrénées du Maréchal Soult et l’armée Alliée du Field
Marshal Wellington, a été dévoilée par M. Jean-Paul Pène, 1er adjoint du
Conseil municipal de Vic-en-Bigorre et M. Claude Larronde, historien.
MM. Jean-Paul Pène et Claude Larronde
dévoilent la stèle commémorative
cliché Josiane Pomès
Texte de Claude Larronde
Stèle de la marbrerie Larrouy-Arts vivants de la pierre
Offerte par le Souvenir Napoléonien, une gerbe a été déposée devant la stèle par MM. Jean-Paul
Pène, 1er adjoint, Bernard Ghestin, délégué régional du Souvenir Napoléonien, Daniel Blondet, figurant le Maréchal Soult et Marc Dennis, figurant le Field Marshal Wellington. Ont ouvert le défilé en Ville, les
Tambours de l’Odyssée. Suivaient l’Armée du Maréchal Soult : 3e, 51e et 88e Régiments d’infanterie de ligne, 6e et 25e Léger, 3e Bataillon de Chasseurs de Montagne, 2e et 12e Régiments de
Hussards, Gendarmerie Impériale, Artillerie de la Garde et l’Armée du Field
Marshal Wellington : 69 th Foot, Infanterie légère de Brunswick, 42 th Highlanders, Volontaires d’Aragon, 19e de
Ligne Portugais, Husares de Iberia.
MM. Pène et Ghestin portent la gerbe
cliché Josiane Pomès
MM. Ghestin, Blondet, Dennis, Vesselle, de droite à gauche
cliché Josiane Pomès
Exposé de Claude Larronde devant la stèle commémorative
cliché Josiane Pomès
Parti de Monségur (64460), le lieutenant général Jean-Baptiste Drouet comte
d’Erlon, commandant le corps du Centre, traverse le gué de l’Échez et pénètre dans Vic-en-Bigorre. Il s’engage sur la route de Maubourguet pensant y retrouver les cavaliers du général
Jean-Baptiste Berton. Il n’a pas franchi 500 mètres qu’on lui signale la cavalerie allemande du Major général Von Bock. Quatre canons sont mis en batterie. L’artillerie, les convois et les
blessés des derniers jours peuvent alors traverser l’Échez au gué d’Arribe - rue Garderive - se rabattre vers le centre ville et se diriger vers Tarbes.
La 1re division du général Augustin Darricau (originaire des Landes) met en première ligne la
brigade du général baron François Fririon composée des 6e Régiment léger, 69e et 76e Régiments de Ligne - 1818 hommes - pour affronter l’escadron hanovrien de Von Bock composé des 1er et 2e
Dragons - 800 cavaliers - et la 3e division du lieutenant général Sir Thomas Picton - 6000 hommes. La 2e division du général baron Jean Darmagnac (originaire de la Haute-Garonne) s’est
échelonnée en arrière pour prêter main-forte en cas de besoin. Elle est représentée par la brigade du général Louis Leseur avec les 31e Régiment léger Piémontais, 51e et 75e Régiments
de Ligne - 2258 hommes - et la brigade du général Jean-Baptiste Menne avec les 118e et 120e Régiments de Ligne - 2494 hommes.
À 14 h, la bataille a lieu entre Echez, Adour et lisière du bois du Marmajou. Elle est d’une «
extrême violence » selon les « Mémoires » du général gallois Thomas Picton. Les cuirassiers lourds de l’escadron de Von Bock ont été repoussés jusqu’à Baloc où ils
se sont maintenus jusqu’à 15 h. Mais la « 3rd division Foot » de Picton composée des 5e, 83e, 87e et 94e Régiments à pied, force le passage, sur la route. Il dira être
entré dans « une forêt de vignes » d’où il était difficile de s’extraire. Soudain, venue rive droite de l’Adour, apparaît la « Light division » anglo-portugaise du
général en chef Charles comte Von Alten - 6000 hommes + 1500 cavaliers. À ce moment, il faut dégager la 1re division de Darricau qui va céder et c’est la 2e division de Darmagnac qui
subira, jusqu’à 17 h, les plus gros dommages; 250 blessés français y seront décomptés. L’ordre de repli vers Pujo sera donné par le lieutenant général Drouet
d’Erlon.
Le capitaine Nicolas Marcel du 69e Régiment de Ligne - 1re division Darricau - raconte (1)
: «Les habitants de Vic avaient distribué du vin à nos soldats, aussi nous n'en étions plus maîtres et ils voulaient constamment sortir de leurs embuscades pour courir à la
baïonnette; quand, vers 5 heures du soir, nous reçûmes l'ordre de nous retirer, je fus obligé de menacer plusieurs voltigeurs de la prison pour les faire partir, tant ils se battaient
avec rage. L'adjudant-major Gugliéry, qui venait, pour la troisième fois, me porter l'ordre de la retraite, reçut une balle dans le talon et le régiment n'eut que quelques
hommes blessés».
(1) « Campagnes du Capitaine Marcel, du 69e Régiment de Ligne en Espagne et au
Portugal (1808-1814) » publiées par le Commandant Var - Librairie Plon - 1913.
Remerciements à Mme Josiane Pomès, au Dr. Jean Renault et à M. Jean-Yves
Sébastian.
Claude Larronde
Membre de l’Académie des Lettres Pyrénéennes
Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques
Présentation Claude Larronde - cliché Josiane Pomès
MM. Delorme, Struye, Lalanne - cliché Josiane Pomès