photo Félix Etchepare
Saint-Brice en Magnoac
En 1985, j'ai rencontré le père Félix Etchepare dans l'atelier de l'imprimerie tarbaise Saint-Joseph de M. Arnaez.
Nous étions là à deviser aimablement sur les difficultés de publication d'un premier ouvrage. Machinalement, je
feuilletais les épreuves de cet oblat de l'ordre de Saint-Benoit. Érudit et ermite de Saint-Brice, le qualifiait son préfacier, le regretté chanoine Jean-Baptiste Laffon. Fichtre ! Un ermite en Hautes-Pyrénées ? Tout là-haut, là-haut, alors.
Non, non, en bas, dans la vaste forêt de 50 ha du Magnoac. En 1972, deux amis lui indiquent une vieille chapelle
enfouie, ruinée. Sise sur la commune de Betbèze, à deux lieues de Castelnau-Magnoac, la chapelle romane de Saint-Brice appartenant à Péguilhan de Larboust, marquis de Thermes, est recouverte par une
véritable jungle.
Courageux défricheur, le père Etchepare réussit à débarrasser l'édifice de sa gangue végétale. Il gardera longtemps
un lierre de 68 cm de diamètre. Il déblaye les alentours, fait expertiser les ossements humains par André Clot et les tessons de poteries anciennes par Roland Coquerel.
Choisi par les Gaulois, occupé longtemps par les Romains, le petit rocher de Saint-Brice était,
depuis toujours, un haut lieu prédestiné.