BARON DOMINIQUE LARREY

CHIRURGIEN DE LA GRANDE ARMEE

 

"Soldats de plomb de la Grande Armée de Napoléon" - Éditions Atlas - fascicule n° 74.

Napoléon l'appréciait tellement qu'il le déclara : "L'homme le plus vertueux que j'ai rencontré, le véritable homme de bien".

 

Né à Beaudéan (Hautes-Pyrénées), en 1766, Dominique Larrey est la figure de proue des champs de bataille napoléoniens. En 1792, après ses études de médecine, il est affecté à l'armée du Rhin et la suit dans sa campagne d'Allemagne. 

Horrifié par la mauvaise organisation du service de la Santé, il crée à Mayence, en 1793, un cours de perfectionnement destiné à ses collègues. À l'Armée du Rhin, le baron chirurgien François Percy crée des ambulances légères, des "Whursts" (saucisses en allemand) - photo au-dessus avec 3 infirmiers, petits caissons sur roues permettant de transporter non seulement des infirmiers mais aussi des civières démontables et pliables.

De retour à Paris, Larrey, son second, imagine d'autres "ambulances volantes", caisses suspendues destinées au transport des blessés - photo ci-dessus, qui permettraient d'enlever les soldats invalides du champ de bataille afin "d'opérer dans les vingt-quatre heures". Jusque-là, les blessés sont abandonnés plusieurs jours sur le champ de bataille, parmi les cadavres, et finalement ramassés par les paysans. En 1803, le Conseil de santé est supprimé. 

On accusa le Bigourdan d'avoir abusé des amputations. L'Histoire lui rendit raison car la précocité de l'intervention permettait de sauver près de trois-quarts des blessés et évitait la propagation du tétanos. Il préférait les voir affronter le soleil, la neige ou l'inconfort des voyages en charrette que les dangers de l'hospitalisation. Intrépide au milieu des balles et des boulets, son dévouement et son inlassable activité lui valurent le surnom de "Providence des soldats" - photo de l'ambulance du 51e Rgt d'infanterie.

 

L'Empereur lui lègue 100.000 francs. Blessé et fait prisonnier à Waterloo, sur le point d'être fusillé, il est sauvé par un officier prussien qu'il a jadis soigné. Libéré à la paix, inquiété sous la Restauration, il reçoit confirmation de son titre de baron, en 1815.

 

Dominique Larrey est mort à Lyon, en 1842, âgé de 76 ans (1).

J'ai recherché sur le "Net" des informations sur notre célèbre compatriote. Célèbre, oui, ô combien, mais sur les sites anglo-saxons ! Chez nous, c'est beaucoup plus discret.

 

Tenez, mon cher Dominique, je vous admire trop et dépose, derechef, ces quelques lignes d'hommage sur la planétaire "toile" de l'information (2).

 

(1) Il faut absolument visiter le musée dédié au baron Dominique Larrey, à Baudéan, dans les Hautes-Pyrénées.

 

(2) Remerciement au Dr Yvan Volff de Vic-en-Bigorre pour l'autorisation de photographier ses plateaux miniatures des "ambulances volantes".

 

Larrey le chirurgien de Beaudéan

 

Napoléon l’appréciait tellement qu’il le déclara : « L’homme le plus vertueux que j’ai rencontré, le véritable homme de bien »

 

Né à Beaudéan en 1766, Dominique Larrey est la figure de proue des champs de bataille. En 1792, après ses études de médecine, il est affecté à l’armée du Rhin et la suit dans sa campagne d’Allemagne. Il est horrifié par la mauvaise organisation du service de santé.

 

À l’armée du Rhin, le baron chirurgien François Percy crée des ambulances légères, des « whursts » (saucisses en allemand), caissons sur roues autorisant le transport des infirmiers mais aussi des civières pliables, démontables.

 

De retour à Paris, Larrey, son second, imagine d’autres « ambulances volantes », caisses suspendues destinées au transport des blessés qui permettaient d’enlever les soldats invalides du champ de bataille afin d’opérer dans les 24 heures.

 

Jusque-là, les blessés sont abandonnés sur le champ de bataille, parmi les cadavres et ramassés par les paysans. En 1806, Napoléon dit des Commissaires de Guerre : « Ils m’ont perdu ma chirurgie à force de la tourmenter et de la livrer à de sots projets ». Il laisse Larrey engager une lutte perdue d’avance contre la corruption, l’incompréhension et la négligence de l’Intendance.

 

Chirurgien en chef de la grande Armée, Larrey la suit en Allemagne, en Espagne, en Autriche où il est fait Baron, après Wagram (1809). On devait réquisitionner une grange, de la paille pour des litières, du linge pour faire de la charpie… on accusa le Bigourdan d’avoir abusé des amputations.

 

L’histoire lui rendit raison car la précocité de l’intervention évitait la propagation certaine du tétanos. Il préférait les voir affronter le soleil, la neige ou l’inconfort des voyages en charrette que les dangers de l’hospitalisation.

 

Son inlassable activité lui valut le surnom de « Providence des soldats ». L’Empereur lui légua 100000 F. Blessé et fait prisonnier à Waterloo, sur le point d’être fusillé, il est sauvé par un officier Prussien qu’il a jadis soigné. Il recevra confirmation de son titre de Baron, en 1815.

 

Dominique Larrey est mort à Lyon, en 1842, âgé de 76 ans.

 

"La Nouvelle République des Pyrénées" - Chronique de Claude Larronde du 29 mai 2021.