LES NOMS DE FAMILLE GASCONS

 

Présentation

 

 

Le nom de famille puise son origine à des sources anciennes et multiples. La naissance du patronyme gascon, tel que nous le connaissons, aujourd'hui, procède d'un lent et difficile cheminement à travers les siècles. Conscient de n'être pas exhaustif, mais comment l'être tant est riche le fonds gascon, les patronymes, dénombrés ici, sont rassemblés en neuf groupes dont certains n'apparaîtront que plus tard.

 

L'origine de ces noms provient du "Dictionnaire du Béarnais et Gascon modernes" de Simin Palay, édité par le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S), en 1974. Notre démarche a consisté à extraire de ce volumineux ouvrage les noms de personnes, puis les trier et les comparer, enfin, les augmenter sensiblement par nos propres découvertes avant de les classer en neuf "familles" - nous n'avons pu résister au jeu de mots - la première étant réservée aux 2860 noms individuels et leurs dérivés, sujet savamment traité par le linguiste et phonéticien bigourdan Marcel-François Berganton dans le "Dérivé du nom individuel au Moyen Âge en Béarn et en Bigorre" édité par le Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S) en 1977.

 

Ce site n'a aucune prétention à la rigueur scientifique mais il est devenu un répertoire de 8000 patronymes accessibles à tous et un hommage à ces deux gascons dont l'érudition et les travaux ont fait et feront encore le bonheur des curieux, des généalogistes et, pourquoi pas, des chercheurs débutants.

 

Les zones dialectales concernées sont : le Haut Adour, de Campan à Aire-sur-l'Adour, le Bas Adour, de Aire à Bayonne, le Gers, en général, y compris l'Armagnac et l'Astarac, la Lomagne, le Comminges et le Nébouzan, les Landes, en général, la Chalosse, l'Albret et Labrit, le Marsan et le Tursan, les vallées d'Aspe, d'Aure, d'Azun, de Barétous et Barousse, d'Ossau, le Béarn, en général, le Labourd, la Gascogne maritime, de Bayonne à l'embouchure de la Gironde, le Bordelais, le Médoc, le Vic-Bilh, le Rustan, le Magnoac, la Bigorre, en général, Barèges et Lavedan, les pays de montagne, d'Azun au Luchonnais et à l'Ariège.

 

 

     

   1 - D'un nom individuel ou ses dérivés ex : Amanieu, Aimeric,        Aliot, Amat, Bertoumieu, etc.

 

2 - D'un nom de pays ou ethnique ou toponymique

ex : Dastarac, Daure, Bascou, Bastan, Barétous, etc.

 

3 - De la géographie animale

ex : Auriol, Guirou, Laguille, Pastouret, Perrot, etc.

 

4 - De la géographie physique

ex : Anglade, Arribe, Arricau, Arriulou, Betbeder, etc.

 

5 - De la géographie végétale

ex : Basta, Arberet, Bernata, Bruquere, Castagné, etc.

 

6 - De la géographie humaine

ex : Abadie, Baradat, Barrusta, Baserque, Beyrie, etc.

 

7 - D'un nom de métier ou de fonction

ex : Abeilhé, Argacha, Astier, Astruc, Baleste, etc.

 

8 - D'une position cardinale : est, ouest, sud, nord

ex : Capdebile, Casadeban, Casajus, Daban, etc.

 

9 - D'un sobriquet à caractère péjoratif (travers, défaut), gentil (hypocoristique), d'ordre généalogique, de couleur, de curiosité humaine ou d'appellation honorifique.

 

Petit lexique

 
 
Aphérèse, nom féminin, du grec aphairesis, de aphairein = enlever. Chute d'un phonème au début d'un mot à l'exemple de Colas pour Nicolas.
 
Apocope, nom féminin, du grec apokopê, de apokoptein = retrancher. Chute d'un phonème ou d'une syllabe à la fin d'un mot, par accident phonétique ou abrègement arbitraire. Les mots "cinéma", "métro" pour cinématographe et métropolitain, sont des exemples d'apocope.
 
Épenthèse, nom féminin, du grec epenthesis = intercalation. Apparition, dans l'intérieur d'un mot, d'un phonème que l'étymologie ne justifie pas : la présence de b dans chambre, du latin caméra, est une épenthèse.
 
Métathèse, nom féminin, du grec metathesis = déplacement. Déplacement des phonèmes (voyelles, consonnes) à l'intérieur d'un mot, dû à une difficulté d'articulation. Le phonème quitte sa place d'origine pour en prendre une autre, soit à l'intérieur de la même syllabe, soit dans une syllabe différente ; ainsi formage est devenu fromage par métathèse.
 
Phonème, nom masculin, du grec phônêma = son de voix. Élément sonore d'un langage donné, ayant une valeur distinctive et déterminé par les rapports qu'il entretient avec les autres sons de ce langage ; b et p sont des phonèmes.
 
Syncope, nom féminin, du grec sugkopê et du latin syncopa = défaillance. En linguistique, retranchement d'un phonème ou d'une syllabe dans le corps d'un mot ; ainsi, en latin, periclum pour periculum.