LE CONTRE-UT DE TONY

 

Tony décide, alors, d'attaquer de son timbre rond et coloré qui s'épanouit sur une quinte aiguë rayonnante, les autres grands airs du répertoire : Manrique du «Trouvère», «Faust», «Rigoleto», don José «Carmen», Mario «La Tosca», Radamès «Aïda», Jean «Hérodiade», «Samson et Dalila».

 

Le Carnegie Hall de New-York le réclame mais il écourte son séjour aux U.S.A, déçu par l'obligation qui lui est faite de se produire dans les «Night-clubs». L'Europe l'attend.

 

Faisant fi des artifices acoustiques, Tony Poncet chante sans défaillance et bouleverse le «poulailler» des théâtres.

 

L'Oranais Hubert Vicente raconte ému : «...Dans le décor des feuilles d'automne recouvrant le plancher, un grand chanteur se haussait avec emphase et lançait ses notes. L'arrogance de son rôle et de son attitude lui donnait tous les suffrages d'une salle déjà prête à être enchantée, d'une salle qui ne respirait même pas pour ne pas perdre les nuances les plus subtiles qu'il transmettait par la grâce de sa voix...» et aussi «...Je me souviens de lui dans Guillaume Tell, campé sur ses jambes pour occuper tout l'espace de la scène, bien planté dans le plancher de l'opéra, en prise avec le sol lui même, un costume vert bouteille, chamois, marron, de hautes bottes en daim, à semelles rehaussées, poussant son « Asile héréditaire» avec fougue, hargne et rage, comme un défi au public, à l'histoire, à l'art du chant, à lui-même et aux très hautes notes qu'il était certain d'atteindre… Oh ! Ce « bis », dans la liesse générale du public oranais, avant de finir par un « ah » de plaisir d'une salle chavirée de bonheur ! Tony Poncet était son «chouchou», son Tony, on allait voir ce que l'on allait voir, on allait encore l'entendre se surpasser...».

 

Et le témoignage de Francis Lorca empreint d'émotion et d'admiration : «Dans mon enfance, en Algérie, j'avais eu le bonheur d'entendre Tony Poncet dans plusieurs opéras et, déjà, j'étais subjugué par son timbre si particulier. Par la suite, quand je suis devenu à mon tour artiste, j'ai eu le privilège de participer à ses côtés à une série de Guillaume Tell, à Paris et en région parisienne, où il fût, à chaque représentation, éblouissant. Sa virtuosité et sa vaillance dans ce rôle tellement difficile résonnent encore dans ma mémoire.Tony Poncet restera pour moi un artiste qui n'a pas été remplacé et qui possédait aussi de grandes valeurs humaines».

Il se produisit dans un très grand nombre de concerts et de récitals. Ses activités l'amenèrent à chanter dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis où il fut invité à chanter "Les Huguenots" au Carnegie Hall en 1969, aux côtés de Beverly Sills.

 

Source : Wikipedia

 

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Aïda - "Céleste Aïda"

 

Le Trouvère - "Supplice infâme"

 

Les Huguenots - "Plus blanche que la blanche hermine"