Caractères particuliers à chacun
(1) Usage propre aux canons de bronze de lʼartillerie de tout autre genre de bouche à feu, introduit systématiquement vers 1670 et conservé jusquʼen juillet 1870. Dans lʼordre de fréquence décroissante constatée, les noms étaient choisis parmi les qualificatifs de tous genres, les noms de métiers et dʼanimaux, de personnages mythologiques, etc.
(2) Masse nominale, en livres de Paris, du boulet de fonte correspondant.
(3) Longueur conventionnelle, de lʼarrière de la plate-bande de culasse à la tranche de bouche.
(4) Masse après transformation inscrite sur le bout du tourillon gauche, en surcharge sur la masse initiale, en livres, intrinsèquement un peu plus grande, une transformation ultérieure ayant entraîné lʼenlèvement de métal.
L’ordonnance royale du 7 octobre 1732
La portée de cette ordonnance justifie une limitation à dix du nombre des types de bouches à feu susceptibles dʼêtre dorénavant fabriquées :
- 5 canons, des calibres de 24, 16, 12, 8 et 4 livres, destinés au tir tendu de boulets pleins.
- 4 mortiers, un de 8 1/4 pouces, 3 de 12 pouces.
- 1 pierrier de 15 pouces destiné au tir courbe de charges antipersonnel variées.
Lʼensemble de ces matériels est couramment désigné, depuis le XIXe siècle, sous le nom de système Vallière du nom du général Jean de Vallière (1667-1759), lieutenant général dʼartillerie et lieutenant général des armées du Roi qui, pour certains, est lʼinstigateur de lʼordonnance.
Sur le plan historique, cette ordonnance est la première réglementation de portée nationale sʼappliquant au matériel de lʼartillerie. Jusque-là, lʼuniformité du matériel nʼétait pas réalisée, la fonction technique étant entièrement décentralisée au niveau des « départements dʼartillerie », organismes de commandement et de direction territoriaux couvrant les zones dʼopérations. Pour chaque tranche de fabrications destinées à lʼarmée mobilisée sur son territoire, le lieutenant général dʼartillerie, chef du département et commandant de lʼartillerie de cette armée, sʼentendait avec « son » fondeur pour faire au mieux, non sans suivre les tendances générales à peu près communes à tous.